tag:blogger.com,1999:blog-37278633664368356762024-03-20T17:30:20.371-07:00Le Signe des Quatre (qui en fait étaient cinq)Kiss the librarianhttp://www.blogger.com/profile/03475669494992376264noreply@blogger.comBlogger36125tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-37019879717166295022018-03-26T12:58:00.000-07:002018-03-29T12:10:29.600-07:00On sent que c'est bientôt les exams, personne ne publie en ce moment - Le Parfum de Patrick Süskind<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiP0oQ1TPUg4c90sqeV4wzk_TI7Nw_HarboeJLxlL4-AJqjXKqtgz7SvsMfLao0X3U1JplvFi9wBBWYsLWQGeRAcSRS0u8oHevBGFNtCQEbzBmQ5fHKR_gQTuOaAiX6vWwHm6dweJe9g/s1600/le+parfum.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="284" data-original-width="177" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiP0oQ1TPUg4c90sqeV4wzk_TI7Nw_HarboeJLxlL4-AJqjXKqtgz7SvsMfLao0X3U1JplvFi9wBBWYsLWQGeRAcSRS0u8oHevBGFNtCQEbzBmQ5fHKR_gQTuOaAiX6vWwHm6dweJe9g/s1600/le+parfum.jpg" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Devinez qui avait prévu de
publier un article sur un bouquin bien glauque pour la Saint-Valentin (pourquoi
pas) et a oublié son article dans un coin de l’ordi pendant deux mois ?
Bref, c’est parti pour mon coup de cœur du mois de novembre : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Parfum</i>, de Patrick Süskind. <o:p></o:p></div>
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<br /></div>
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Paris, sous Louis XV.
Jean-Baptiste Grenouille a une vie de merde : née au milieu des reflux
nauséabonds d’un marché aux poissons auxquels se mêlent les relents d’une
fausse commune, abandonné, maltraité, négligé, il n’aurait pas fait tâche au
milieu de la vaste galerie de personnages dickensiens. Mais deux choses
distinguent Grenouille de la longue liste des enfants malheureux en
littérature : d’abord, c’est un pauvre type ; et, surtout, il est
doté d’un odorat surdéveloppé, fantastique, et toute sa vie n’est dédiée qu’à
une obsession, les odeurs. S’engageant dans un long rocambolesque parcours de
formation au métier de parfumeur, le jeune homme se fixe un but pour le moins
inattendu : très peu pour lui les extractions d’odeurs de fleurs et de
fruits, lui, le grand Grenouille, distillera les essences des êtres humains. <o:p></o:p></div>
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<br /></div>
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Si vous aimez les ambiances un
peu glauques, vous serez servis : durant toute la première partie du
roman, Süskind nous fait baigner dans la crasse et la puanteur du Paris du
XVIIIe, les descriptions sont si fournies et détaillées qu’on a réellement la
sensation d’être oppressé, agressé par ces odeurs de crasse, de décomposition
aux autres joyeusetés. Au fur et à mesure que l’histoire s’éloigne des rues de
Paris pour pénétrer la suave intimité d’un atelier de parfumeur ou pour errer à
travers les rues du petit village de Grasse, on pourrait espérer un certain
allégement de cette atmosphère putride – que nenni, ami lecteur : car
cette histoire fétide repose sur les épaules d’un personnage qui, aussi
ironique cela soit-il, ne sent pas.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Jean-Baptiste Grenouille est
un personnage absolument hors-norme, aussi bien en tant qu’être humain qu’en
tant que personnage littéraire : jamais je n’ai rencontré un protagoniste
– ni même un antagoniste – pareil. Le contraste saisissant entre la façon dont
les autres personnages le perçoivent et les plongées dans son esprit rendent la
construction du personnage d’autant plus déroutante : Grenouille parvient
à être, tout à la fois, profondément insignifiant et absolument unique, maître
des évènements et complètement passif, totalement misanthrope et obsédé par le
corps humain, mégalomane et sans saveur, bref, il est tout et son contraire. Il
est rare d’avoir pour héros un antagoniste, d’autant plus lorsqu’il n’y a
personne pour s’opposer à lui : Grenouille est, pour paraphraser Süskind,
une <i style="mso-bidi-font-style: normal;">tique</i> : minuscule,
invisible, sans envergure, il attend son heure et cause, le moment venu, des
dégâts considérables dont personne ne se rend compte sur le moment. Les
passages dédiés à la description de ses pensées les plus profondes, lorsque le
personnage est livré à lui-même et se renferme dans sa propre imagination, sont
fascinants : Grenouille est un mégalomaniaque de première, ce qui est
rendu d’autant plus effrayant par le fait que, aussi transporté qu’il puisse
être par son amour de lui-même, le personnage reste toujours dans le contrôle,
dans une froide maîtrise. Même les plus grands moments d’exaltation, de
triomphe, sont froids. En définitive, un personnage troublant, comme on en voit
très peu, à la psychologie à la fois extrêmement complexe et étonnamment claire
et logique, tranchée au scalpel – un personnage qui nous fait face à nos pires
contradictions, en tant que lecteur : Grenouille est bien trop fascinant pour
qu’on puisse le détester. <o:p></o:p></div>
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<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Dernier petit teaser : le
dénouement est absolument unique en son genre. Pas de bol pour moi, je m’étais
fait salement spoilé par mon paternel, donc pas de surprises, et, pourtant, ça m’a fait un petit truc
quand même. J’attends avec impatience vos commentaires si vous l’avez lu sans
connaître la fin, votre ressenti m’intéresse. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Après cette lecture, vous
accorderez aux odeurs, thème bien souvent laissé de côté en littérature, un
tout nouvel intérêt. Traité par un auteur aussi talentueux et imaginatif que Süskind,
le sujet explore toutes les palettes de sensations que peut susciter en nous un
grand livre – fascination, séduction, répulsion, frisson. <o:p></o:p></div>
<br />Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-73269711261124338372018-01-29T11:39:00.001-08:002018-01-29T11:41:47.272-08:00Ce roman a fait de moi ce que je suis - Une Petite Princesse de Frances Hodgson Burnett<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<a href="https://kbimages1-a.akamaihd.net/2ec6bd11-731f-4c37-bd39-4d5aac09826d/353/569/90/False/une-petite-princesse-texte-integral-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="496" data-original-width="353" height="320" src="https://kbimages1-a.akamaihd.net/2ec6bd11-731f-4c37-bd39-4d5aac09826d/353/569/90/False/une-petite-princesse-texte-integral-1.jpg" width="227" /></a></div>
<br /></div>
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<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
Ooooooh le titre putaclick
rhoooooooooolalalalalaaaaaaaaaaaaarggh.</div>
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<br /></div>
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Je vous avais déjà un peu
teasé avec ma chronique consacrée à la série de BD <i><u>Princesse Sara</u></i>, voilà, enfin, le gros morceau : ce
mois-ci, j’ai relu, pour la quatrième ou cinquième fois (et, pour la première
fois, en VO), <i><u>Une Petite Princesse</u></i>
de Frances Hodgson Burnett. Ce roman avait marqué mon enfance, j’en gardait un
souvenir profondément ému, mais que je craignais dithyrambique et rendu flou au
fil du temps (j’avais découvert ce livre à 8/9 ans ; au printemps
prochain, j’en aurai 20). Cette relecture avec un regard d’adulte a-t-il comblé
mes attentes ? Oh que oui, et bien au-delà de mes espérances…<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Mais, me diras-tu, petit
lecteur attentif et impatient, de quoi que ça parle ? Eh bien, ami
lecteur, mon semblable, mon frère, si tu as grandi au début des années 2000 et
qu’il t’est arrivé de tomber, au hasard du zapping du mercredi matin, sur ce tire-larme
de l’extrême qu’est l’anime <i><u>Princess
Sara</u></i>, tu connais l’histoire. <i><u>Une
Petite Princesse</u></i> relate les aventures de Sara Crewe, une fillette de
sept ans, orpheline de mère, qui a été élevée aux Indes par un père jeune,
profondément affectueux et immensément riche, qui n’a eu de cesse de couvrir sa
fille unique de trésors. Soucieux de son éducation, le capitaine Crewe laisse
sa fille aux bons soins (*raclement de gorge insistant*) de Miss Minchin,
directrice d’un pensionnat select pour jeunes filles de Londres. Cette
dernière, qui voit en l’arrivée de cette élève de marque une aubaine pour la
réputation de son institut, n’en demeure pas moins hostile à la petite Sara,
dont l’intelligence aiguisée et le comportement parfois impénétrable la laissent
souvent dans une frustrante incompréhension. Quelques années plus tard, un
terrible revers de fortune bouleverse complètement la vie de celle dont le mode
de vie fastueux et l’imagination débordante lui avait valu le surnom de
« Princesse Sara » ; abandonnée de tous, déchue de son
piédestal, c’est désormais une vie de dur labeur et d’extrême dénouement qui
attend la petite princesse… (Mille excuses par avance à ceux qui ont lu ma chronique
dédiée à Princesse Sara, si je me répète : je ne l’ai pas relue avant d’écrire
celle-ci.)<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
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Les mots me manquent pour dire
à quel point ce livre a une importance capitale dans ma vie. Tout d’abord,
anecdotique, mais tout de même : de la même façon que ma comparse Roxane a
appris à aimer son prénom en découvrant l’héroïne d’Edmond Rostand, j’ai, moi
aussi, trouvé un alter ego littéraire qui me rend fière de porter ce prénom que
je n’appréciais pas particulièrement quand j’étais enfant (quand tu portes le
même prénom qu’une femme sur soixante en France et qu’il y a, tous les ans,
deux autres Sarah dans ta classe, ça peut être lourd). Mais, au-delà de ça,
même en temps qu’adulte, Sara Crewe, aussi jeune soit-elle, reste pour moi un
modèle. Elle incarne cette valeur que je place au-dessus de tout dans mon
appréciation de la vie (z’avez vu comment que je cause riche) :
l’équilibre. Elle est, à la fois, profondément humaine et réaliste, de par ses
imperfections, et remarquablement saine dans sa façon d’appréhender la vie.
Elle est douce, mais pas candide (amateurs de l’anime, on vous a menti :
la Sara Crewe originale a un sens de la répartie peu commun) ; elle est
généreuse, tolérante et compréhensive, mais ne se voile pas la face et sait
voir les défauts de ceux qui l’entourent, même ceux de ses amis ; elle ne
croit pas que la violence soit une réponse acceptable à la violence, mais cela
ne signifie pas que la tentation ne soit pas présente (si, ami lecteur, tu te
laisses tenter par cette lecture, je te renvoie au dialogue avec Lavinia :
« Je veux te frapper, et, en même temps, je ne le veux pas », ou
comment une enfant de neuf ans peut t’expliquer la vie en une demi-page). Elle
ne se croit pas supérieure aux autres, mais est parfaitement conscience de ce
qu’elle vaut. En cela, elle n’est pas sans rappeler une autre héroïne chérie
parmi les <i>bookworms</i> que nous
sommes : Belle, de <i><u>La Belle et la
Bête</u></i>. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Mais Sara me rappelle
également une autre héroïne très chère à mon cœur : Shéhérazade, des <i><u>Mille et Une Nuits</u></i> (non, pas
celle de <i><u>Captive</u></i>). Au cas où
vous ne le sauriez pas encore, tout ce qui est un peu oriental dans l’esprit,
c’est mon truc, c’est vraiment le type d’ambiance qui me transporte, qui me
fait rêver, qui m’éblouit. Or, non seulement Sara vient des Indes, et a donc,
dans son entourage proche, pas mal d’éléments qui rappellent les lieux de son
enfance, mais son imagination s’est profondément nourrie de ce cadre exotique.
Sara est une conteuse hors pair : ses histoires romanesques séduisent les
autres petites pensionnaires de l’institut, mais aussi le lecteur, qui se
laisse porter par ces récits peuplés de princesses des pays lointains et de
créatures fantastiques. Une héroïne cérébrale, réfléchie, contemplative dans le
bon sens du terme, pour qui la maîtrise des mots et l’inventivité constituent
les meilleures armes, moi, ça me rappelle drôlement une autre héroïne venue d’un
pays lointain qui fut sauvée par son talent de narratrice…<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Il y a tant d’autres éléments
qui mériteraient qu’on s’y appesantisse. Tout d’abord, il y a toute une galerie
de personnages secondaires, voire anecdotiques, mais qui font preuve d’une
telle générosité, d’une telle bonté qu’on en a parfois les larmes aux yeux (Becky
la servante dévouée, Ermengarde l’amie parfois un peu à la traîne mais toujours
de bonne volonté, Ram Dass le Lascar qui se plie en quatre pour soulager un peu
le quotidien de sa petite voisine de mansarde, Mr Carmichael, l’avocat et
chaleureux père de famille, la boulangère émue par le sens du sacrifice d’une
petite fille, etc.). Bien évidemment – car que serait une bonne histoire sans
de bons antagonistes ? -, des méchants d’anthologie ; la peste
Lavinia a marqué les esprits des amateurs de la série – et dans le livre, c’est
pire : Lavinia et Sara ont six ans d’écart… A quel moment tu te sens en
concurrence directe avec une gosse quand tu es toi-même presque une adulte ?
Mais le boss de fin reste Miss Minchin : je ne sais pas toi, camarade
lecteur, mais moi, une femme d’âge mûre qui mène une guerre psychologique
contre une gamine de onze ans qu’elle considère comme son ennemie intime, je
trouve ça déroutant – et fascinant. A cela s’ajoute une bonne histoire bien
plombante pour le moral de gamins malheureux et mal nourris – ne nous voilons
pas la face, on aime tous ça, sinon il n’y aurait pas <i><u>Oliver Twist</u></i> et autres <i><u>Sans
Famille</u></i> – et un esprit très conte de fée, avec un retournement de
situation final que même Sara n’aurait pas pu imaginer, bref, tous les éléments
sont là pour passer un bon moment.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Je n’oublierai jamais ce que
ce livre m’a apporté : il a contribué à forger le caractère de la petite
fille que j’étais, et j’espère qu’il m’aidera à devenir la femme que je veux
devenir. Enorme merci à Frances Hodgson Burnett, et, surtout, merci à toi, mon
alter ego littéraire : tu m’as appris qu’avec beaucoup de volonté et d’imagination,
on peut venir à bout des pires épreuves en restant fidèle à soi-même. <o:p></o:p></div>
Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-90548022527176901292018-01-23T08:00:00.000-08:002018-01-23T08:00:11.190-08:00Le musée des rêves de Miguel A. Semán : les livres sauveront le monde<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.ladernieregoutte.fr/images/Couv_LeMuseeDesReves.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="590" height="320" src="https://www.ladernieregoutte.fr/images/Couv_LeMuseeDesReves.jpg" width="235" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
On
ne le dira jamais assez : les livres sauveront le monde. Ce qu’on dit
encore moins souvent, c’est que la folie sauvera le monde – et pourtant nous
savons tous au fond de nous que c’est vrai. Et quand un roman réunit les deux,
BAM, ça fait des étincelles. Première lecture de 2018 – en réalité à cheval sur
2017 et 2018 mais on dira que ça passe –, premier coup de cœur de l’année.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i>Le Musée des rêves</i> raconte l’histoire de
Rodolfo, un homme au chômage sous la dictature argentine. Un jour, Rodolfo est
contacté par un certain Mendívez, via leur ami commun Le Rital, qui
lui demande des rêves. En parallèle Rodolfo retrouve son amie d’enfance,
Helena, qui s’est donnée pour mission de « libérer les livres ».
Progressivement, et plus ou moins à leur insu, Helena et Rodolfo entrent dans
une société secrète et se préparent pour « le jour des rêves », le
jour où les rêves seront libérés au grand jour, aidés par le père d’Helena, un
inventeur enfermé dans un asile. Je ne vous en dirai pas plus, de peur de vous
spoiler – j’ai déjà l’impression d’en avoir beaucoup trop dit. L’intrigue tient
en quelques lignes mais Miguel A. Semán la fait durer sur près de 400 pages
sans qu’il y ait un seul moment creux, j’ai été captivée du début à la fin.<o:p></o:p></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est
un roman qui constitue un combat contre la dictature et contre l’oubli (ce
dernier étant incarné par le personnage à la fois très présent et toujours
absent qu’est Analía), et pour la vie, la culture et l’amour sous toutes ses
formes. Et finalement, les plus fous ne sont pas ceux qu’on croit. Je ne peux
que vous conseiller cette lecture.</div>
<o:p></o:p>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/15990900901280286945noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-56816024930678884082018-01-16T08:00:00.000-08:002018-01-16T08:00:23.483-08:00Il était une fois 7000 langues de Louis-Jean Calvet : coup de cœur linguistique et universitaire <div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://ec56229aec51f1baff1d-185c3068e22352c56024573e929788ff.ssl.cf1.rackcdn.com/attachments/large/6/9/9/001013699.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="799" data-original-width="502" height="320" src="https://ec56229aec51f1baff1d-185c3068e22352c56024573e929788ff.ssl.cf1.rackcdn.com/attachments/large/6/9/9/001013699.jpg" width="201" /></a></div>
Je n’ai pas
écrit depuis longtemps, c’est vrai, pardonnez-moi. Je pensais avoir plus de
temps pour moi après ces deux années de prépa, mais il s’avère que dans mon
école, la L3 n’est pas aussi « relax » que ce qu’on nous avait
vendu ! J’ai eu beaucoup de devoirs lors de ce premier semestre, notamment
un essai à écrire, mettant en parallèle deux ouvrages universitaires de notre
choix (parmi une liste imposée quand même, faut pas déconner !). Pour m’a
part, j’ai choisi un traité de traductologie par Umberto Eco et un ouvrage de
linguistique, <i>Il était une fois 7000
langues</i> de Louis-Jean Calvet.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
C’est le
moment où vous vous dites : « mais pourquoi elle nous raconte sa vie ?
quel est l’intérêt de savoir ça ? ». Eh bien mes chers petits, l’intérêt
c’est que j’ai choisi de vous parler d’<i>Il
était une fois 7000 langues</i> !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
Oui, de prime
abord, je suis d’accord avec vous, c’est une drôle d’idée. Mais j’ai décidé d’en
parler quand même car je pense que c’est une œuvre trop méconnue et qui mérite
d’être lue, pour peu qu’on s’intéresse de près ou de loin aux langues.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
Le titre est
très bien choisi : ce n’est pas un ouvrage universitaire au langage
ampoulé, incompréhensible et prise de tête. Non, <i>Il était une fois 7000 langues </i>se lit véritablement comme un roman !
Bien sûr, si l’idée d’apprendre des langues étrangères vous donne des frissons,
si comprendre le fonctionnement des langues vous hérisse, si vous avez des
nausées en pensant à l’origine des langues (orales autant qu’écrites), si la
traduction ne vous intéresse pas – mais alors pas du tout ! –, alors je
vous en déconseille fortement la lecture ! En revanche, si vous êtes
curieux et passionné (ou curieuse et passionnée), alors précipitez-vous chez votre
libraire (voire juste curieux, Louis-Jean Calvet fera ce qu’il faut pour vous
captiver) !<o:p></o:p></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La
quatrième de couverture parle d’une « promenade à travers les langues »,
et je trouve l’expression belle et surtout juste autant qu’elle est imagée. Vous
êtes-vous déjà demandé comment et pourquoi le langage est apparu ? comment
sont créés las alphabets ? s’il y a un lien entre la langue et l’idéologie
d’un pays ? d’où vient la pluralité linguistique de notre monde ? Si
oui, alors vous DEVEZ lire <i>Il était une
fois 7000 langues</i>.<o:p></o:p></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/15990900901280286945noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-46826937040524364012018-01-15T07:00:00.000-08:002018-01-15T08:00:39.094-08:00Premier coup de cœur de 2018 - Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/516AeDFgRxL._SX307_BO1,204,203,200_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="309" height="320" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/516AeDFgRxL._SX307_BO1,204,203,200_.jpg" width="198" /></a></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Première chronique de l’année
avec la première lecture que j’ai terminée en ce début d’année, et on peut dire
que 2018 commence bien, c’est un énorme coup de cœur : sans plus attendre,
je vais vous parler d’<i><u>Autobiographie d’une
courgette </u></i>de Gilles Paris. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Courgette, de son vrai prénom
Icare – mais y’a que la maîtresse qui l’appelle comme ça - a neuf ans quand il
se retrouve tout seule. Le petit garçon, dont les premières années ont été pour
le moins chaotiques - auprès d’une maman qui fait de la bonne purée mais qui
boit beaucoup de bières devant la télé –est accueilli au foyer des Fontaines,
dans la campagne de l’Île-de-France. C’est à travers ses yeux que l’on suit son
quotidien, à l’école et au foyer, avec son meilleur ami, Simon, Rosy, la « zéduc »
qui aime les petits pensionnaires comme s’ils étaient ses propres enfants,
Monsieur Paul, l’instituteur, Raymond, le gentil policier qui vient le voir
tous les week-end, et la jolie Camille… <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
Ce roman réussit un véritable
tour de force : aborder un sujet d’une dureté parfois difficile à
encaisser – je vous laisse découvrir le parcours de chacun des petits
habitants des Fontaines, tous plus attachants les uns que les autres, mais le moins que l’on
puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas nés sous une bonne étoile – tout en étant
d’une douceur et d’un optimisme peu commun. Et tout cela, on le doit à notre
narrateur. Le petit Courgette est un enfant lumineux, qui a réussi à conserver,
autant que possible, l’innocence qui devrait être celle de n’importe quel
enfant de son âge, malgré son parcours, qui est loin d’être facile. Il pose sur
le monde qui l’entoure un regard toujours avide de découverte et d’amusement,
et fait toujours preuve, à travers les épreuves de la vie, d'un enthousiasme inébranlable. Gilles
Paris réussit à merveille à retranscrire toute l’innocence du discours
enfantin, très imagé et souvent très drôle (quand Camille embrasse Courgette
sur la joue, ça le réchauffe « comme si sa bouche c’était un radiateur »
- comment ne pas fondre devant des petites pépites de mignonitude comme ça ?).
On en oublierait presque pourquoi ces enfants, qui ont l’air de tant s’amuser
ensemble, sont tous réunis dans ce foyer où on ne vient que très rarement les
voir – jusqu’à ce qu’une phrase, un événement, nous le rappelle, dur, brutal,
implacable. Dès l’ouverture du roman, vous comprendrez : le premier
paragraphe est, sans doute, l’un des débuts de romans les plus prenants que j’ai
jamais lus – on est direct dedans. Mais c’est toujours l’optimisme qui ressort
vainqueur, et, même si la tentation est parfois très grande, jamais les
personnages ne sombrent dans le désespoir. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
En refermant le livre, on ne
rêve que d’une chose : pouvoir serrer Courgette, Camille, Simon, Alice, Ahmed,
Béatrice et Jujube dans ses bras pour leur dire que tout va bien et que, s’ils
ont parfois l’impression que personne ne les attend dehors, nous, lecteurs,
leur avons fait une place dans nos cœurs. <o:p></o:p></div>
Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-19936150719274152202018-01-04T10:05:00.000-08:002018-01-04T10:05:10.231-08:00Battle Royale selon Andréa<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhozWk_UWSRg_shOn9SGSmJuhO6iHN_7KkrNwiz40a5SnWwxdd4823d6z34GziAHwUudSai4Vlq_I5i1vRIYOWJpA-vCikAhiG8AV1hyphenhyphenAjqQrjnnGPcjX9G4XpyJsJufUpIbFsY0DkB3DM/s1600/battleroyalecover.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1002" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhozWk_UWSRg_shOn9SGSmJuhO6iHN_7KkrNwiz40a5SnWwxdd4823d6z34GziAHwUudSai4Vlq_I5i1vRIYOWJpA-vCikAhiG8AV1hyphenhyphenAjqQrjnnGPcjX9G4XpyJsJufUpIbFsY0DkB3DM/s320/battleroyalecover.jpg" width="200" /></a></div>
<div class="p1">
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Il est rare que je lise des livres qui ne soient pas des classiques (quoi que, étant donné la popularité du bouquin, on pourrait le considérer comme tel) et encore moins de livres très connus comme celui-ci;<span class="Apple-converted-space"> </span>et comme j’ai quelques choses à dire dessus, me voilà.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div class="p2">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><span class="s1"></span><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">On ne présente plus <i>Battle Royale</i>, donc je vais résumer l’oeuvre en très peu de mots: quarante-deux élèves de troisième sont envoyés sur une petite île japonaise pour s’entre-tuer. C’est aussi simple que cela. En fait, ce n’est pas un cas isolé puisque chaque année, cinquante classes sont envoyées chacune sur une île pour participer à ce qui s’appelle le « Programme »: un truc organisé par le gouvernement pour, soi-disant, défendre la patrie, et le jeu (car oui, c’est un jeu) est retransmis dans tout le pays.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Enfin bref, ces jeunes sont armés et n’ont qu’une mission, celle de s’éliminer les uns les autres jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Une version soft de Koh-Lanta, quoi. A part qu’ils doivent se buter et qu’ils portent un collier qui permet à ceux qui gèrent la « partie » de savoir où ils se trouvent et ce qu’ils disent, en plus du fait qu’il contient une bombe que l’administration peut faire sauter si le joueur se montre trop dangereux ou qu’il se situe en zone interdite car au fur et à mesure de l’avancée du schmilblick, de plus en plus de zones de la carte deviennent inaccessibles. C’est comme une espèce de bataille navale tordue à échelle humaine.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div class="p2">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><span class="s1"></span><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Je suis quelque peu mitigée quant à ce livre. D’un côté, c’était vraiment prenant, je l’ai lu en à peine trois jours, parce qu’on a vraiment envie de savoir qui va se faire buter, et comment. C’est surtout ça qui m’intéressait parce que dès le début, on sait qui va s’en sortir, c’est tellement évident.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Et voilà mon problème avec ce bouquin: tout est évident. Mais pire encore, ce sont les personnages.</span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><b>TOUS LES PERSONNAGES SONT CLICHES, C’EST PAS POSSIBLE</b>. J’vous jure.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">On a:</span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">- les p’tits génies de l’informatique dont un parvient presque à hacker le système de l’île sur laquelle ils se trouvent et un autre qui parvient à détacher les colliers pour faire disparaître ses potes des radars afin qu’ils s’évadent (il est aussi fils de médecin donc il sait miraculeusement soigner toutes les blessures, il trouve facilement des armes et des médicaments, il sait cuisiner, conduire et se battre,..)</span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">- les personnages psychopathes faisant partie d’un gang sont ceux qui s’en donnent à coeur joie quand il s’agit de descendre leurs petits camarades</span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">- les filles qui restent entre elles et ne veulent pas se battre (cliché mais relativement sage. Sauf que ça tourne mal, évidemment)</span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Mais la cerise sur le gâteau, c’est le personnage principal. Shûya est beau, grand, fort, très doué en sport et c’est un musicien donc forcément… il s’en sort et avec une petite copine en prime, blessée dès le début, et qui ne fait rien du tout à part être sa pom-pom girl perso, même si elle est très sympa et excellente en littérature. Bon ok, elle tire une fois sur un gars, mais elle le rate, lol. Le pire dans tout cela, c'est que sur vingt-et-unes filles, y en a au moins la moitié qui sont amoureuses de Shûya, et le mec est là en mode "ah bon :o".</span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Autant vous dire que ça m’a fait grincer des dents.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><br /></span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Sinon, ce livre est très loin d’être nul: il montre les dérives d’un totalitarisme qui joue avec les vies d’enfants dont il dispose comme il le souhaite et le fait que, malgré la dictature oligarchique dans laquelle se passe l’histoire, le gouvernement, même s’il contrôle tout, laisse assez de liberté(s) aux individus pour que personne ne se rebelle ouvertement.<span class="Apple-converted-space"> Par ailleurs, il est plutôt bien écrit, le style est fluide. </span></span></span></div>
<div class="p2">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><span class="s1"></span><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">J’ai mis trois étoiles sur <i>Goodreads</i> à Battle Royale et je l’ai mis en catégorie « bronze » sur <i>Booknode</i> car malgré ma critique, il reste très prenant et agréable à lire. J’ai tout de même beaucoup apprécié les descriptions faites par l’auteur des armes, des paysages et des morts bien violentes. Koshun Takami sait décrire des corps mutilés avec assez d’habileté pour vous arracher un « pouah, c’est dégoûtant ».<span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div class="p2">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><span class="s1"></span><br /></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Je vous souhaite une bonne fin de vacances et une excellente année,</span></span></div>
<style type="text/css">
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; -webkit-text-stroke: #000000}
p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; -webkit-text-stroke: #000000; min-height: 14.0px}
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</style>
<br />
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Andréa</span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><br /></span></span></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">P.S: imaginez vivre dans un pays qui vous interdit d'écouter du rock...</span></span></div>
</div>
Andréa http://www.blogger.com/profile/01587608533162861625noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-90539249774867031372017-12-18T09:49:00.000-08:002017-12-18T09:49:20.171-08:00Une lecture qui réchauffe les cœurs pour Noël - A Merry Christmas de Louisa May Alcott<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51XjasGwdTL._SX327_BO1,204,203,200_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="329" height="320" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51XjasGwdTL._SX327_BO1,204,203,200_.jpg" width="210" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left; text-indent: 35.4pt;">
La période de Noël est particulièrement importante à mes yeux : tous les <i>Christmas Specials</i> du Muppet Show trônent fièrement dans ma vidéothèque, j’ai toute une famille de casse-noisettes sur
la table de mon salon et un petit village de Noël avec une grande roue qui fait
de la musique sur le buffet, bref, j’aime bien, quoi. En
toute logique, le mois de décembre est pour moi le mois des lectures en rapport
avec Noël, je ne pouvais donc pas terminer l’année sans vous faire partager ma
dernière lecture sur ce thème : <i><u>A Merry
Christmas and other Christmas stories</u></i> par Louisa May Alcott. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left; text-indent: 35.4pt;">
Énorme coup de cœur pour cette
lecture, que je recommande pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le recueil
s’ouvre sur un chapitre tiré des <i><u>Quatre
filles du Docteur March</u></i>, soit l’œuvre la plus connue de Alcott, où Meg,
Jo, Beth et Amy célèbrent Noël ensemble. Ça m’a fait très plaisir de retrouver ces
personnages que j’aime beaucoup et que je n’avais pas recroisés depuis
longtemps (ma dernière lecture des <i><u>Quatre
filles du Docteur March</u></i> date un peu), et, si vous n’avez jamais lu le
roman et que vous vous demandez si ça pourrait vous le faire, c’est un bon
moyen de tester : le chapitre se lit très bien tout seul et est assez
représentatif de l’ensemble de l’œuvre. <o:p></o:p></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left; text-indent: 35.4pt;">
La suite du recueil se compose
de petites nouvelles, d’entre 20 et 40 pages, où, tour à tour, on assiste à la rencontre d’une
jeune fille et de sa grand-mère, on admire la générosité d’une femme à
l’égard d’une petite orpheline, et on s’émeut du sort d’un petit orphelin dont
la route croise celle d’une veuve et de son voisin. Les histoires sont très
plaisantes et faciles à lire (j’en recommande d’autant plus la lecture en VO si
vous cherchez des lectures pas trop complexes en anglais : la langue est
simple et fluide, mais permet quand même d’apprendre pas mal de vocabulaire),
et Alcott a un don pour créer une atmosphère : on se sent vraiment
transporté dans le salon douillet, près de la cheminée, dans cette ambiance chaleureuse qui caractérise cette période de l'année. Et surtout, la grande force de ce
recueil, c’est qu’il est plein de bons sentiments sans jamais tomber dans le
niais : ce petit recueil déborde d’altruisme, de générosité, de douceur, mais ça n’est jamais lourd, ça n’est jamais mielleux. Bref, ça réchauffe le cœur. On referme le
lire avec une seule envie : celle d’aller embrasser les gens qu’on aime et
d'attendre la venue du Père Noël à leurs côtés. <o:p></o:p></div>
Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-4543678986408300742017-12-06T07:31:00.001-08:002017-12-06T07:31:47.104-08:00Rencontre avec un livre et un auteur : Sirius de Stéphane Servant !<br />
Les gens, aujourd'hui on va parler d'une vraie pépite, un joyau qui doit absolument trôner dans votre bibliothèque : <i>Sirius</i> de Stéphane Servant. Pour la petite histoire, j'ai envoyé un mail aux éditions du Rouergue, sans grand espoir ; ils m'ont répondu dans l'heure, et m'ont gracieusement envoyé ce livre. Donc, merci à eux !<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGie_PYVzji1V1FO1M48LWtD-2pVgcPlQxFMs0yMbF6-339PQ9AlkYiig8dOng5ElDNCf1bjje8T2rHLLZ2fF1HiVdqwYZSR-nF4S2nZ7h4TVfUUHjG1X8rmg602Ez058am0SPkpwM77tG/s1600/SAM_9168.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGie_PYVzji1V1FO1M48LWtD-2pVgcPlQxFMs0yMbF6-339PQ9AlkYiig8dOng5ElDNCf1bjje8T2rHLLZ2fF1HiVdqwYZSR-nF4S2nZ7h4TVfUUHjG1X8rmg602Ez058am0SPkpwM77tG/s400/SAM_9168.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
Sirius est un roman post apocalyptique dans lequel on suit deux personnages principaux : une jeune femme, Avril, et son petit frère, Kid, qui vivent dans l'Arbre depuis cinq ans environ. Ils ont encore suffisamment de provisions pour survivre, et une fois par mois ils rendent visite à une vieille dame, leur seul lien avec le reste de l'humanité (qui s'est drastiquement réduite). Leur vie est néanmoins rythmée par l'attente de Sirius, le chien noir qu'Avril et ses parents avaient avant d'être séparés ; quand Sirius viendra les chercher, il les conduira vers un lieu sûr pour rejoindre leurs parents. Vous pouvez déjà sortir les mouchoirs, vous l'aurez compris. Le signe qu'ils attendaient va donc apparaître... mais pas sous la forme qu'ils attendaient. Ils vont ensuite se lancer dans un périple pour rejoindre la Montagne, qui exerce une force terrible d'attraction sur eux.<br />
<br />
J'ai adoré ce livre, et j'adore qu'il ait été écrit pour la jeunesse, parce que je pense qu'il est nécessaire que beaucoup d'enfants, d'ados et d'adultes, le lisent. Tout d'abord, parce que l'histoire est rythmée, entraînante, un conte des temps modernes saupoudré de désespoir, d'obstacles mais aussi de personnages mystérieux. Avril cache quelques secrets importants ; le Conteur ne révèle jamais son nom et s'exprime souvent par énigme ; Darius, qui l'a rendu comme ça ? Quel plomb a sauté dans son cerveau pour qu'il devienne cet antagoniste remarquablement malsain ? Et enfin, Kid lui même, qui communique avec les animaux d'une manière unique.<br />
<br />
Une des thématiques les plus intéressantes, c'est la réflexion sur notre mode de consommation. Un mode de consommation qui aurait mené à sa perte la société - jusque là on est tous d'accord. La réflexion anti spéciste est très bien amenée et nous fait nous poser des questions, sur nos valeurs, sur les choses très stupides qu'on peut faire au quotidien sous prétexte de tradition (oui, même quand on est loin d'être vegan ou même végétarien) ; c'est très important de questionner son mode de vie, et ce livre nous aide dans cette entreprise, en douceur mais avec fermeté.<br />
J'ai fait un blocage sur Kid (le petit frère) ; le fait qu'il se sente plus proche de l'animal que des êtres humains me dérangeait profondément au début de l'histoire, je ne comprenais pas pourquoi il rejetait les livres, la langue, l'éducation qu'Avril essayait de lui donner. J'ai depuis modéré mon jugement ; il est très intuitif, très à l'écoute de la nature, et de toute façon, pourquoi être un être humain serait génial, quand on peut être un oiseau ? Je suis ressortie de ma lecture un peu moins spéciste, et je remercie l'auteur pour cela.<br />
La fin - dont je ne parlerai pas, ah ah - est une apothéose magnifique, qui m'a brisé et recollé le coeur en même temps et m'a tiré des larmes de joie.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhto9Ele7DD5Yq-NIVsmgGeGUVnkuyEuHVKVM4g4RBS30150FhgW-vbpl_CT_PXRcQ7e4ZST8rPY1KxHS2ZcjcJ5057bLIUNJitJ3OcDLHfOCHjQhK_0rxM3Rh1f0susZ5VFeSyoIY0ORfH/s1600/SAM_9277.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhto9Ele7DD5Yq-NIVsmgGeGUVnkuyEuHVKVM4g4RBS30150FhgW-vbpl_CT_PXRcQ7e4ZST8rPY1KxHS2ZcjcJ5057bLIUNJitJ3OcDLHfOCHjQhK_0rxM3Rh1f0susZ5VFeSyoIY0ORfH/s400/SAM_9277.JPG" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
J'étais au Salon du livre jeunesse de Montreuil en ce mois de décembre 2017, et une des rencontres que je voulais faire était Stéphane Servant. J'ai été chanceuse : j'étais la première de la file du samedi matin, il y avait deux/trois personnes derrière moi (notamment une des mes abonnées O_O) et j'ai vraiment pu échanger avec l'auteur (très gentil d'ailleurs). On a discuté de mon blocage sur Kid (ça l'a fait rire) et de la symbolique de la Montagne. Je l'ai aussi complimenté sur sa plume, en passant. Il a aussi été adorable et a signé le marque pages pour Maud, donc il a conquis mon coeur. Maintenant, il faut que je lise toute sa bibliographie (rien que ça). </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Des bisous et à bientôt !</div>
<br />Kiss the librarianhttp://www.blogger.com/profile/03475669494992376264noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-16720336737772993362017-11-29T05:00:00.000-08:002017-11-29T05:00:30.879-08:00A Court of Mist and Fury : relève-t-il le niveau plus que moyen du tome précédent ? <br />
Comme me l'a gentiment fait remarquer SARAH, je n'aime pas une saga mais je la continue sur plusieurs tomes... Pas de soucis pour m'empoisonner, je mangerai le gâteau au moins à moitié pour être sûre de ne pas passer à côté de quelque chose...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ao1Ov7kkZxXgWzVVqy8u-tc2FcYT0yKUHlNcAwOpIg0bLqp32hBN6vyTO8GOI144_OKSDQ-WgqX92afJPa9Jy-vSYsMayOziHidJUDjfiHunehyphenhyphend_jvMt-ylrqcubxi0SIQRBUTR2KrJ/s1600/SAM_9211.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ao1Ov7kkZxXgWzVVqy8u-tc2FcYT0yKUHlNcAwOpIg0bLqp32hBN6vyTO8GOI144_OKSDQ-WgqX92afJPa9Jy-vSYsMayOziHidJUDjfiHunehyphenhyphend_jvMt-ylrqcubxi0SIQRBUTR2KrJ/s400/SAM_9211.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Je n'ai pas vraiment apprécié A court of thorns and roses de Sarah J Maas (Un palais d'épines et de roses pour les francophones). Feyre chasse dans la forêt quand elle abat un loup. Manque de po, c'est un Faë transformé en loup et il y a un traité de non-agression entre les humains et les Faës. Le High Lord de la Cour du Printemps lui pose un ultimatum : mourir ou l'accompagner en territoire Faë. Le choix n'est pas bien compliqué je vous l'accorde. On a une sympathique petite réécriture de la Belle et la Bête, tout se passe bien, et là BIM, ça se barre en cacahuète. Une méchante dont l'héroïne n'a pas grand mal à se débarrasser et sa transformation en Faë. Oups, quel spoil.<br />
<br />
Alors, pourquoi ai-je lu et d'abord acheté le tome 2 ?<br />
Parce qu'il était en promo. Si si, vous avez bien lu. Il était à -50% au Waterstones d'Edimbourg. Et ensuite ma bestie de booktube, aka Marion du blog et de la chaîne Entre les lignes, m'a convaincue de le lire avec elle. Elle avait adoré le tome 1, donc elle partait d'un bon pied, et moi j'ai commencé à lire ce bouquin en bougonnant.<br />
<br />
Les cent premières pages : une horreur. Le tome 1 en pire. Vous le savez, les hommes qui veulent commander leur dulcinée, je suis pas trop pour. J'ai donc été servie puisque Tamlin, le High Lord du Printemps, est imbuvable. Il réussit quand même à faire paniquer sa fiancée le jour du mariage et ensuite il l'enferme dans l'enceinte du château et elle s'évanouit de claustrophobie. Le parfait gentleman.<br />
<br />
L'histoire devient agréable et intéressante dès lors que Feyre est récupérée par la joyeuse bande de la Cour de la Nuit. Un élément qui manquait au premier tome : un groupe de personnes - d'amis - qui est sympathique et qu'on a envie de suivre. On s'attache enfin aux personnages secondaires, et ça fait du bien ! Une pluralité de sentiments, de corps, de personnalités. Et une amitié qui réchauffe le pauvre cœur un peu brisé de notre héroïne.<br />
<br />
Le personnage phare de ce deuxième tome est Rhysand, le High Lord de la Cour de la Nuit. Est-ce que vous sentez combien ce personnage est badass rien qu'à son titre ? On l'avait entraperçu dans le premier tome, et il avait l'air d'un homme plutôt réfléchi et intéressant (il a volé la vedette à Tamlin en deux secondes top chrono). Il apprend à Feyre à lire et à écrire, il lui donne l'éducation qu'elle n'a jamais reçue, la pousse à remettre en question ses décisions à lui. Leur relation est basée sur l'amitié, le respect des limites de l'autre et la communication. Il pousse la jeune femme dans la bonne voie, à savoir celle de l'exploitation de sa force physique, mentale, humaine ("grande force morale" comme dirait les jumeaux Weasley). S'il a un défaut : une épée de Damoclès pend au dessus de sa tête depuis sa naissance, et il traîne aussi des casseroles (il était notamment la pute attitrée de la méchante du premier tome, il a donc passé un sale quart d'heure).<br />
<br />
Je ne veux pas non plus spoiler alors dorénavant j'écrirai en code. La fin était extrêmement prévisible mais oufissime, ça donne envie de lire le troisième tome - le principe d'un pageturner. Maintenant, mes réclamations (parce que ce deuxième tome a quelques problèmes) : le lien mental qui unit Feyre et Rhysand est bien pratique - un procédé utilisé dans les fanfictions Harry Potter, on le connaît par coeur, malheureusement pas très original. Et Feyre a parfois des "rechutes" : elle a des réactions stupides, il n'y a pas d'autres mots. Mais j'ai bon espoir pour elle.<br />
<br />
J'ai donc beaucoup aimé ce deuxième tome, qui introduisait de nouvelles problématiques, rectifiait de grosses bourdes et étendait enfin l'univers. Et à ma grande surprise j'attends la lecture du troisième tome avec impatience ! Je pense même pré-commander le tome compagnon qui sortira en 2018 !<br />
<br />
(Voilà pourquoi je persiste Sarah.)<br />
<br />
<br />Kiss the librarianhttp://www.blogger.com/profile/03475669494992376264noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-33349832979316477752017-11-12T23:27:00.001-08:002017-11-12T23:27:04.486-08:00Une idée pour le prochain Pumpkin Autumn Challenge ? - "Coraline" par Neil Gaiman<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://images.gr-assets.com/books/1493497435l/17061.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="475" data-original-width="313" height="320" src="https://images.gr-assets.com/books/1493497435l/17061.jpg" width="210" /></a></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<span style="background-color: white; color: #111111; font-size: 18px; text-align: start; text-indent: 0px;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><i>"Le courage, c'est quand on a peur mais qu’on y va quand même."</i></span></span><br />
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
J’AI BIEN LIBELLE COMME CA JE
NE ME FERAI PAS TAPER SUR LES DOIGTS PAR ZORGLOUB.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
« Rendez-vous la semaine
prochaine », vous y avez vraiment cru, à ça ? Alors là, vous ne me
connaissez pas encore bien. Disons que je suis en avance pour l’année prochaine !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
A l’image de Margaud Liseuse,
je suis une lectrice saisonnière. Je vais même un peu plus loin que ça :
je choisis mes lectures, non seulement en fonction de la saison, mais aussi,
parfois, en fonction de la météo ou de l’heure de la journée, bref, de ce que
je vois depuis ma fenêtre ou de ce qui m’entoure si je lis en extérieur. Chacun
ses lubies, que voulez-vous. Toujours est-il que ce petit bijou a trôné sur ma
table de nuit dans les jours suivant Halloween et que je le reprenais avec
plaisir chaque soir, juste avant de dormir. Bizarrement, ça m’a coupé toute
tentation de me relever pour parcourir les couloirs à la nuit tombée…<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Coraline Jones vient
d’emménager dans une nouvelle maison, avec ses parents, qui travaillent
beaucoup. Au cours d’une de ses explorations, la petite fille découvre un
passage vers un univers parallèle, semblable à son monde… mais en mieux :
les jouets sont vivants, les animaux parlent, et son Autre Mère est
plus présente… peut-être même trop présente. A tel point que Coraline commence
à sentir ses chances de retourner dans son univers, et de retrouver ses vrais
parents, s’amenuiser ...<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
J’ai vu l’adaptation en
animation image par image par Henri Selick il y a quelques années maintenant,
je devais avoir 14 ans. Je l’ai regardé toute seule, dans ma chambre, dans le
noir. Une fois le film terminé, j’ai rejoint mes parents dans le salon... et j’ai
fondu en larmes. Pourtant le film n’était ni triste, ni profondément
terrifiant. Juste très, très marquant. Et perturbant. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
A l’image de « La Légende
de Sleepy Hollow », l’<i>expérience Coraline</i> peut être vécue à fond en
combinant film et livre : Henry Selick a su apporter, dans son adaptation,
des éléments inédits bienvenus, en prenant, notamment, plus de temps pour
s’étendre sur la découverte par Coraline de l’autre monde et pour instaurer un
lien plus fort entre la petite fille et son Autre Mère. Dans le livre, Coraline
sent très vite – trop vite ? – que quelque chose cloche dans ce monde
parallèle ; la Coraline du film, au contraire, se laisse berner dans un
premier temps, séduite par cet univers où tout est plus beau, plus grand, plus
magique – ce qui rend le piège qui se referme lentement sur elle plus effrayant
encore. Le côté sale gosse sympathique qui a été donné à Coraline dans le film
rend son duel contre l’Autre Mère plus piquant, et l’ajout du personnage de
Whybey apporte de nouvelles dynamiques très intéressantes. Le visuel est
superbe (je suis une grande fan d’animation image par image, ça ne pouvait que me plaire), il retranscrit
parfaitement toute la dualité de cet univers, à la fois féérique et angoissant - il est vrai que l'on sent bien une certaine parenté avec l'<i><u>Alice</u></i> de Carroll dans l'imaginaire de Gaiman.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Mais rentrons dans le vif du
sujet : le livre – je suis un peu là pour parler de ça, après tout. Même
sans l’appui du film, le livre est très bon. Très, très bon. Même si j’avais
déjà vu le film et que, par conséquent, je me souvenais, plus ou moins, de
comment ça se finissait, je sentais la tension monter au fur et à mesure de ma
lecture, j’avais la mâchoire serrée et les yeux rivés sur chaque ligne, le cœur
battant, et ça, mesdames et messieurs les gens, c’est la marque des grands
livres : quand il n’y a aucun suspens, qu’on connaît déjà la fin, mais qu’on
reste dans l’attente fébrile d’un ultime retournement de situation. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Notre héroïne partait avec ce qui aurait pu être un
handicap de taille : c’est une petite fille. Et s’il y a bien une chose difficile
à cerner et à créer dans un roman, c’est bien les personnages d’enfants : comment
rendre complexe et intéressant un personnage qui, par définition, n’a pas, ou
presque, de vécu et de recul sur ce qui lui arrive ? On peut saluer Neil
Gaiman, qui s’en est sorti avec brio : certes, sa Coraline n’a pas ce
petit côté pimbêche qui rend son <i>alter ego</i> filmique si attachant ; mais, à
sa manière, elle a toutes les qualités qui font la force des bons personnages d’enfants :
elle est aventurière, un peu fantasque, elle a du cran et beaucoup d’astuce, un cerveau qui tourne à plein régime, bref, elle est pleine de ressources. </div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Gaiman a eu la justesse d’esprit de ne pas
essayer d’en faire une adulte dans un corps d’enfant : il n’y a pas de
longs monologues introspectifs, de profondes plongées dans une psychologie
torturée, qui auraient sonné faux. Au contraire, plusieurs pages du roman
consistent en la simple description de Coraline errant dans sa maison, se préparant
une pizza, vivant sa vie sans que l’on ait accès à ses pensées - elle est comme détachée de tout. On a parfois l’impression que rien ne l’atteint, qu’elle
n’a pas conscience de la gravité qui se passent autour d’elle. Et
là, d’un coup, au détour d’un paragraphe, cette phrase : « Cette
nuit, Coraline s’est relevée dans son lit et a pleuré ». Il n’en fallait
pas plus. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
De même, Gaiman a eu la bonne
idée de ne pas faire de Coraline une gamine téméraire, prête à plonger tête
baissée dans les situations les plus périlleuses par pur goût de l’aventure. Comme
n’importe qui dans une telle situation, Coraline a peur. Elle est même terrifiée.
Mais s’il y a bien une chose que prouve ce livre, c’est que le courage ne se
traduit pas par l’absence de peur ; le courage consiste à affronter ses
peurs pour faire ce qui est juste. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Si vous vous sentez d’attaque,
je conseille une lecture en version originale. La langue est très accessible,
on comprend l’idée générale sans avoir besoin de se plonger dans le dico à
chaque page, mais si on cherche la traduction précise de certains mots on
apprend plein de nouveaux termes (grâce à <i><u>Coraline</u></i>,
je sais dire <i>pâte à pain</i>), donc c’est
chouette – c’est la Khâgne spé anglais qui parle, toi aussi révise ton concours blanc avec Neil Gaiman. De plus, certaines
trouvailles du livre sont très appréciables en VO, et je ne sais pas du tout
comment elles ont été retranscrites en Français. Ainsi, au cours de son
aventure, Coraline fait la connaissance de plusieurs personnages qui viennent d’une
autre époque. Aucune mention de cette époque, pas de date, pas de précisions
apportées par les personnages : leur façon de parler suffit – un parler
shakespearien pour l’un des personnages, qui emploie encore le <i>thou</i> pour dire <i>tu</i>. Ces tout petits détails rendent la lecture très ludique et
très plaisante, j’ai trouvé qu’ils apportaient un autre niveau de profondeur et
de subtilité.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Enfin, préparez-vous :
une certaine scène vers la fin du roman va vous laisser le cœur serré.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Alors, on se le met de côté
pour le prochain Halloween ? <o:p></o:p></div>
Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-90550518506856625772017-11-08T09:36:00.000-08:002017-11-08T09:36:59.352-08:00Nouvelle obsession : une trilogie young adult historique ET féministe !<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Après ce titre terriblement alléchant, je vous annonce que nous allons parler de la trilogie Dark Days Club, ou en français “Lady Helen”, de l’auteure Alison Goodman. La quatrième de couverture disait “Jane Austen rencontre la dark fantasy”, et j’ai aussi lu “un mélange de Jane Austen et de Buffy contre les vampires”. Comment pouvais-je passer à côté des deux choses que j’aime le plus au monde (l’ambiance austenienne et une bonne baston) ? Je ne pouvais pas.</span></div>
<b id="docs-internal-guid-1812479d-8cc1-df61-b714-57183e437048" style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Lady Helen vient d’avoir 18 ans ; au printemps 1812, elle s’apprête à faire son entrée dans le monde, pour y trouver un bon mari et produire tout un tas d’héritiers. Cependant, la jeune femme est envahie d’une énergie pas très féminine : ça la démange de courir, de s'asseoir par terre ou de se fritter avec un lord tout juste revenu du continent. Il se pourrait qu’il veuille l’entraîner dans son monde, celui du Club des mauvais jours, auquel appartenait aussi ses parents…</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3NIHy4LAsDbbUE7GxbqfHFtsG0PQEwnp_e-soIDM3aufffphvgz5tB1TAeCjCC8uFShYUtnPWhl_6zPg4TwHt6zxw6WJ0WytGDDOLqN7Mh7x_UXP_CrpNILjXsFShUXLpiMEzKliCZpqr/s1600/tumblr_inline_o1aqft1oM51re4pvv_5001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="250" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3NIHy4LAsDbbUE7GxbqfHFtsG0PQEwnp_e-soIDM3aufffphvgz5tB1TAeCjCC8uFShYUtnPWhl_6zPg4TwHt6zxw6WJ0WytGDDOLqN7Mh7x_UXP_CrpNILjXsFShUXLpiMEzKliCZpqr/s400/tumblr_inline_o1aqft1oM51re4pvv_5001.jpg" width="400" /></a></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Maintenant que tout est dit, oubliez vos préjugés ! Il y a de la romance, de la fantasy, et surtout pas de clichés ! Parce que si Helen est une guerrière née pour tuer les démons qui menacent l’humanité et que tout cela est assaisonné de romance, il y a beaucoup de choses qui l’empêchent de devenir une Mary-Sue en puissance - mais oui vous savez, ce personnage féminin soit disant parfait. </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">L’auteure a fait ses recherches, et ça se sent. On en apprend beaucoup sur la Régence (le gouvernement en place en 1812), sur les différentes danses, sur les promenades à faire dans Londres… Tout bonnement parfait d’un point de vue historique. Ce qui va mettre des bâtons dans les roues d’Helen, puisque l’ambiance n’est pas vraiment à la libération des femmes et au féminisme. Tous les hommes de ces bouquins la sous-estiment, autant physiquement que mentalement (parce que c’est bien connu, une femme qui lit est dangereuse, et ce sont des êtres conduits par leurs émotions, et leurs pauvres nerfs). </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Lady Helen doit se battre pour comprendre sa place dans ce monde ; elle ne voulait pas se marier si jeune, au contraire elle voulait tenir la maison de son frère pour avoir tous les avantages d’une femme mariée sans en être une, et personne n’a besoin de lui dire quoi penser, mais il lui faut plus qu’une simple centaine de pages pour s’acclimater à l’idée qu’elle ne pourra peut-être jamais se marier, avoir des enfants, et qu’elle doit apprendre à se battre, en pantalon ! Pendant les deux premiers tomes, elle essaie de concilier l’idée d’être une femme et une guerrière, et je dois dire qu’elle y arrive plutôt bien, malgré qu’elle entende de tous côtés qu’il aurait été tellement plus pratique qu’elle soit un homme. En définitive, Lady Helen refuse que la seule valeur qu’elle puisse avoir soit de devenir “comme un homme” et reste fidèle à elle-même : elle est amicale, loyale, intelligente, vive et travaille dur pour être à la hauteur de sa mission et ça c’est plutôt badass.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Il y a bien un triangle amoureux qui se dessine, mais pas n’importe quel triangle amoureux : attention, SPOILERS (non je rigole, on le remarque dès le premier tome). Le jeune duc de Selburn se propose d’épouser Lady Helen ; elle le repousse, mais le bougre revient à la charge, en tâchant d’ignorer que le coeur de sa dulcinée est pris par le sulfureux, le sensuel, le fantastique LORD CARLSTON (ou Mr Darcy, ils sont presque interchangeables). En définitive, on a une très belle histoire d’amour, avec un abruti qui essaie de s’incruster - il en devient assez pathétique. On pourrait le plaindre, s’il n’avait pas cette désagréable manie de penser qu’il est amoureux d’Helen alors qu’il la considère comme inférieure…</span></div>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je crois que vous vous doutez que j’attends la conclusion des aventures d’Helen avec plus qu’une grande impatience, mais nous en sommes réduits à attendre très prosaïquement la sortie du tome 3… Fin 2018 ! </span></div>
Kiss the librarianhttp://www.blogger.com/profile/03475669494992376264noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-72613072679854294472017-11-03T03:45:00.000-07:002017-11-03T03:45:30.339-07:00Le Docteur Pascal d'Emile Zola<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7zWHqV4nuFnsYIqPEsopLus4zwyCXE1gjx2yUWJRKsrzoRgjkASgk07dF_09nhPhPkXn3O1x7YUufz3sLw1RxCxB7rjb_J17VPL7Uli22z0SRKxPFtVI_IkSecEFNZR9_0YF785oMsp8/s1600/51UZfvkFYML._SX297_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="299" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7zWHqV4nuFnsYIqPEsopLus4zwyCXE1gjx2yUWJRKsrzoRgjkASgk07dF_09nhPhPkXn3O1x7YUufz3sLw1RxCxB7rjb_J17VPL7Uli22z0SRKxPFtVI_IkSecEFNZR9_0YF785oMsp8/s320/51UZfvkFYML._SX297_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="191" /></a></div>
<span style="font-size: xx-small;"> (cette image n'est pas à moi)</span><br />
<span style="font-size: xx-small;"><br /></span>
<br />
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>"Alors, ce fut la possession heureuse, l'idylle heureuse. Clotilde était le renouveau qui arrivait à Pascal sur le tard, au déclin de l'âge. Elle lui apportait du soleil et des fleurs, plein sa robe d'amante; et, cette jeunesse, elle la lui donnait après les trente année de son dur travail, lorsqu'il était las déjà, et pâlissant, d'être descendu dans l'épouvante des plaies humaines. Il renaissait sous ses grands yeux clairs, au souffle pur de son haleine. C'était encore la foi en la vie, en la santé, en la force, à l'éternel recommencement" (p.276 du <i>Docteur Pasca</i>l, aux éditions du <i>Livre de Poche</i>, 2004)</div>
<div class="p2">
<br /></div>
<div class="p1">
<i><span class="Apple-converted-space"> </span>Le Docteur Pascal </i>(1893) est le vingtième et dernier tome de la saga des Rougon-Macquart qui s'achève en beauté sur son personnage le plus intriguant: Pascal, tout à fait à part de sa famille dont il fait son objet d'étude dans ses recherches sur l'hérédité. Il a la charge de sa nièce Clotilde, une magnifique jeune femme âgée de vingt-cinq ans et qui lui sert aussi de secrétaire. Cependant, nos deux protagonistes vont tomber amoureux l'un de l'autre sous le regard attentif et désapprobateur de la servante Martine et Félicité Rougon, la mère de Pascal, qui va tout faire pour détruire les dossiers de celui-ci car ils compromettant pour la légende familiale dans Plassans.</div>
<div class="p2">
<br /></div>
<div class="p1">
Ah, Zola, mon cher Zola! Encore un livre magnifique de sa part et dont je ne suis pas déçue. <i>Le Docteur Pascal</i> marque en beauté la fin de plus de vingt ans d'écriture sur une famille fictive, de recherches sur l'hérédité, de personnages passionnants et d'un plongeon dans le naturalisme. J'ai adoré l'histoire entre Clotilde et Pascal, mêlée d'un amour si passionné qu'on penche à plusieurs reprises dans l'érotique, la paranoïa du docteur à l'idée qu'on lui vole les fameux dossiers bleus qu'il cache dans l'armoire, sa rigueur dans ses recherches, la manière dont il s'enflamme lorsqu'il parle de son travail... Tout cela était vraiment magnifique. J'ai aussi apprécié sa franchise envers Clotilde, le fait qu'il n'est pas sûr que ses théories soient valables et que peut-être elles seront dépassées au XXème siècle - Zola, par le biais de Pascal, tente d'imaginer ce que sera la médecine, que peut-être tout ce qu'il fait est vain ou bien les divers questionnements sur la vie et sur Dieu: doit-on repousser les limites imposées par Dieu? N'y aura-t-il pas toujours une part d'ombre pour l'humanité et que celle-ci ne pourra jamais explorer? L'Homme n'est-il pas trop curieux ou trop présomptueux dans sa volonté de tout savoir? Tant de questions palpitantes auxquels les personnages tentent de répondre et qui ont attisé ma curiosité, bien que la médecine et les sciences ne soient pas ma tasse de thé.<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>La seule chose qui m'a déplu sont la longueur des passages sur la passion aveugle de Clotilde et Pascal, mais je sais que c'est parce que c'est un roman de Zola, et que donc la situation allait forcément finir par se dégrader, ce qui fait que j'avais juste envie de secouer les personnages et de leur crier d'ouvrir les yeux. En dehors de cela, chapeau, c'était un plaisir pour mes papilles littéraires (si, si, elles existent).<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
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<span class="Apple-converted-space"> </span>Je tiens à m'excuser de ne pas avoir posté jeudi 26 octobre, mais j'avais tellement de devoirs que je n'ai pas eu le temps de lire et donc n'avait pas matière à écrire une chronique. J'espère me rattraper avec celle-ci.</div>
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<span class="Apple-converted-space"></span> A bientôt,<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
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Andréa</div>
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</style>Andréa http://www.blogger.com/profile/01587608533162861625noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-88641658502419318712017-10-30T08:57:00.002-07:002017-11-03T15:15:43.037-07:00Halloween approche - "La Légende de Sleepy Hollow" par Washington Irving<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/919qVFEP3cL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="487" height="320" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/919qVFEP3cL.jpg" width="194" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-size: 14.56px;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>Toutefois, l'esprit dominant qui hante cette région enchantée, celui qui semble être le commandant en chef de toutes les puissances de l'air, n'est autre qu'une apparition se manifestant sous la forme d'un cavalier sans tête. Certains affirment qu'il est le fantôme d'un soldat de la cavalerie hessoise dont la tête fut emportée par un boulet de canon au cours de quelque obscure bataille de la Révolution ; de temps en temps, on l'aperçoit dans la campagne, parcourant la nuit obscure à vive allure, comme s'il chevauchait le vent.</i></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-size: 14.56px;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i><br /></i></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-size: 14.56px;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le titre "La Légende de Sleepy Hollow" ne vous évoquera peut-être rien au premier abord, à moins que vous soyez amateur des films de Tim Burton. Mais qu'en est-il si je vous parle d'un certain Cavalier Sans Tête ?</span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-size: 14.56px;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;">Nous sommes en 1787, dans l'Etat de New York. Ichabod Crane, un jeune pédagogue et maître de chorale, a quitté il y a peu son Connecticut natal pour prendre la direction de l'école de Tarrytown, petite implantation hollandaise située près de la Vallée Endormie, ou Sleepy Hollow, réputée hantée. Notre héros, qui bataille pour conquérir le coeur (et l'héritage) de la coquette Katrina Van Tassel, n'en est pas moins grandement impressionné par les mythes qui circulent au sujet de cette vallée, notamment une certaine légende évoquant un général de l'armée prussienne décapité par un tir de boulet de canon, qui reviendrait à la vie, la nuit, pour partir à la recherche de sa tête...</span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;">J'adore le Cavalier Sans Tête, les noms d'Ichabod, Katrina et de Sleepy Hollow ont toujours eu pour moi une saveur de mystère et d'enchantement gothique, et pour cause : j'étais une inconditionnelle de la légende avant même d'avoir lu le texte d'origine - ayant beaucoup apprécié l'adaptation très libérale de Tim Burton, et comptant "Le Crapaud et le Maître d'Ecole" de Disney, trop souvent oublié, au nombre de mes films d'animation préférés. Il était donc plus que temps de m'atteler (sans mauvais jeu de mot) à la lecture de l'oeuvre originale. </span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;">Si j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, je ne peux cependant m'empêcher de penser que cela est dû en partie au fait que j'aimais déjà l'histoire de base : plus qu'une nouvelle (très courte, 40 pages, donc si vous cherchez en urgence une lecture pour Halloween, ça se lit vite), "La Légende de Sleepy Hollow" est un mythe, un tout constitué de l'oeuvre originale et de toutes les adaptations qui en ont été faites ; quand au Cavalier Sans Tête, avant d'être un personnage, il est, avant tout, une image : celle de ce cavalier, la cape soulevée par le vent, chevauchant sa monture noire qui se cabre, une citrouille enflammée à la main. Véritable classique de la littérature américaine, écrite par celui que beaucoup considère comme le premier auteur américain, "La Légende de Sleepy Hollow" fait partie du folklore. Aussi je vous recommande, si vous vous sentez dans l'ambiance, de vous faire l'expérience full mode Cavalier Sans Tête : la nouvelle, l'adaptation de Disney, et le film de Burton - je ne peux pas me prononcer sur la série, je ne l'ai point vue.</span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;">Mais pour ce qui est de la nouvelle en elle-même, elle est très plaisante, à la fois très drôle et imprégnée d'une ambiance gothique idéale pour cette période de l'année, avec toute une galerie de personnages hauts en couleur. Je l'ai lue en anglais, je vous recommande de faire de même si cela vous tente : la langue est très fluide, avec un côté très musical et un peu suranné qui met vraiment dans l'ambiance.</span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #1b1b1b; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-size: 14.56px;">Ceci n'est qu'une introduction, mes amis... Halloween étant une des périodes les plus propices à la lecture, rendez-vous la semaine prochaine pour le gros morceau (car oui, entre les BD et les nouvelles, il m'arrive de lire des bouquins un peu plus épais). Préparez-vous à trembler...</span></span></div>
<div style="text-align: start;">
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Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-43351845662787389852017-10-20T13:12:00.003-07:002017-10-20T13:12:45.841-07:00"Les aventures de Télémaque" ou l'ennuyeuse épopée<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<img src="https://s1.qwant.com/thumbr/0x0/9/2/d4f5bdf17b3f876a216e66a6e9703f/b_1_q_0_p_0.jpg?u=http%3A%2F%2Fp9.storage.canalblog.com%2F97%2F26%2F152398%2F80594261_o.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1" /></div>
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Depuis que ce blog a débuté, vous avez eu la chance de ne profiter que d'articles où je me montrais assez satisfaite de ma lecture. Comme je ne voudrais pas passer pour une imbécile heureuse (je suis loin de l'être, je déteste un quart des auteurs de cette planète), le moment m'a semblé opportun pour vous parler d'un livre exécrable.</div>
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Et tant pis si cela vous spoile sur le contenu de l'article. Na.</div>
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Commençons par le commencement.<i> Les aventures de Télémaque</i> est un roman-didactique de Fénelon publié en 1699. L'histoire est assez simple : Télémaque, ne voyant pas son père Ulysse revenir, décide de partir à sa recherche, avec l'aide de son mentor Mentor (oui je suis drôle). Au cours de ses pérégrinations, Télémaque devra affronter de muuuultiples aventures toutes plus palpitaaaaantes les unes que les autres (non).</div>
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Ce roman avait pour vocation à servir de modèle aux élèves royaux, Fénelon étant précepteur, afin de les mener sur la voie du bon gouvernement. A sa publication, ce fut un grand succès, grand succès qui provoqua la chute de Fénelon puisque le pouvoir royal apprécia assez moyennement les possibles remises en cause de sa manière de faire. </div>
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Voilà, donc ça c'est pour la petite histoire.</div>
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Pour ce qui est de la lecture... Hum. Comment vous retranscrire l'ennui que j'ai ressenti à cette lecture ? Un traité sur la manière d'éplucher un oignon m'aurait sans doute plus passionné.</div>
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L'idée de base est très bonne. J'adore les reprises, et l'histoire d'Ulysse, c'est toute ma jeunesse, alors j'étais plutôt enthousiaste de base. De base. Parce que ce roman, qui se présente comme un roman d'aventures (si j'attrape le petit mariole qui l'a classifié en roman d'aventure, je lui ferais bouffer ses baskets), ne comporte en réalité aucune action. Certes, Télémaque se déplace. Mais on peut difficilement dire qu'il fait autre chose que de passer d'un endroit à un autre. Tous les obstacles qu'il rencontre, il galère un peu dessus au début, et puis en réfléchissant longuement au sens de la vie, il finit par triompher. Eeeeet suivant ! Sauf que non, ce n'est pas ça un roman d'aventure. Il faut être tenu en haleine, avoir peur, rire, être surpris dans un roman d'aventure. Ici, le seul vrai moment de surprise a été quand j'ai retrouvé une mouche écrasée dans mon livre, mais je ne pense pas que Fénelon en soit directement responsable. Je me souviens notamment d'une scène de combat ; qui dit combat dit sang, violence, rage, rythme ! Pas chez Fénelon. Rarement vu un combat manquant autant d'épique. Mortels qui commencez cette lecture, perdez tout espoir : le fun ne sera pas.</div>
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Mon deuxième gros reproche pour ce roman est son aspect ultra-moralisateur. Alors certes vous me direz "ouiiii mais Zooorg, tu exagèèèères, tu savais bien que c'était un roman didactiiiique", mais je vous répondrais : si on avait essayé de vous apprendre des choses de cette manière-là enfant, vous ne sauriez sans doute pas lire aujourd'hui, ayant préféré une épreuve moins douloureuse, du style une balle dans le crâne. Plus sérieusement, je n'aime pas trop la littérature du XVIIIe (j'inclus cette oeuvre dans le XVIIIe car elle a beaucoup de ressemblances avec les romans des Lumières et puis ça date de 1699 donc zut). C'est tellement prescriptif, la morale, toujours la morale, faire le bien et gnia gnia gnia. Les seuls romans de cette période que j'apprécie sont précisément ceux qui sont qualifiés d'immoraux : <i>Les Liaisons dangereuses</i>, ou encore <i>Manon Lescaut</i>. Mais j'en ai lu des moralisateurs aussi, avec beaucoup de patience, et aucun ne m'avait jamais fait atteindre cette détestation absolu.<br />Ici, ce n'est pas l'histoire qui cache la morale. C'est la morale qui cache l'histoire. La moindre petite bribe d'action que vous réussissez laborieusement à extraire de cet attroupement de mots fades est impitoyablement massacré par de longs monologues pensifs sur ce qu'il faut faire. Télémaque est à frapper. "Et si je faisais ça, oh mais non, il me faut être un homme bon, Mentor me dirait ça, et puis mon père ça, et puis mon peuple, et puis le pays des Schtroumpfs". A chaque fois qu'il choisit la voie du ~mal (tout relatif), il se rend finalement compte -plot twist- que la vertu est un meilleur choix. Wahou. On s'amuse. </div>
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Et le personnage de Mentor... Mentor, Mentor, Mentor... Normalement, Mentor est la forme humaine de la déesse Athéna. Je savais qu'Athéna était la déesse de la sagesse, mais on m'avait également caché qu'elle était la déesse des rabats-joie. Mentor est un trouble-fête fini. Certes, il est précepteur, il doit s'occuper de son poulain, tout ceci est bien normal. Mais laisse le aussi vivre un peu, ce pauvre gosse. Il est jeune, il recherche son père, il n'est pas mauvais, alors pourquoi faut-il que tu t'acharnes autant ?! Un peu de subtilité, que diable ! Récompense le de temps en temps ! Enfin bref, je ne vais pas vous faire un traité sur l'éducation, mais Mentor est insupportable.</div>
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Avant de faire une rupture d'anévrisme suite à un énervement prolongé, je vais m'arrêter là. Ma conclusion est claire. Trop de morale tue la morale. Fénelon aurait du faire un choix : soit écrire un traité philosophique, soit écrire une épopée. Mais ce mélange bâtard et boiteux ne fera la joie de personne, à moins que votre passion dans la vie ne soit de passer de longues matinées pluvieuses dans quatre cents cinquante pages non moins pluvieuses. Astuce : épargnez-vous ça.</div>
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Et mince, voilà que je moralise à mon tour.</div>
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<i>Zorgloub</i></div>
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Zorgloubhttp://www.blogger.com/profile/11826160469724652473noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-42578388663017404642017-10-15T10:00:00.000-07:002017-10-07T00:53:03.655-07:00Lecture commune du mois d'août : Mrs Dalloway par Virginia Woolf<br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">[Cet article reflète plusieurs points de vue successifs et divergents, attention! La première partie de l'article est écrite par Roxane avec le concours d'Andréa ; la seconde partie est écrite par Salomé]</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT0Wmv2BYUn-IuWl-JYS4FrV0pe_g7X2uXk-NaU4GFeqU5iLPDG-deNGOikwoUKZKbJjjCWK9Gd7bQ2ieGur6cttlaHoOSny2s4fXtEwolBVHC4PdoDme962C-ZmdiHBU-e_Z-cUSRgfQ/s1600/mrs-dalloway.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="680" data-original-width="510" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT0Wmv2BYUn-IuWl-JYS4FrV0pe_g7X2uXk-NaU4GFeqU5iLPDG-deNGOikwoUKZKbJjjCWK9Gd7bQ2ieGur6cttlaHoOSny2s4fXtEwolBVHC4PdoDme962C-ZmdiHBU-e_Z-cUSRgfQ/s1600/mrs-dalloway.jpg" width="240" /></span></a><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> En classe préparatoire, nous devons passer des khôlles : un oral de vingt minutes suivi d'un entretien avec le professeur de dix minutes sur un sujet donné qui doit être préparé soit une semaine à l'avance soit une heure à l'avance. Durant mon année de khâgne, j'ai dû passer une khôlle d'anglais sur un extrait de <i>Mrs Dalloway</i>. Ma prof d'anglais étant, je pense, la plus grande fan de Virginia Woolf, elle nous en parlait très souvent et <i>Mrs Dalloway</i> était son livre préféré. Son enthousiasme face à ce roman m'avait contaminé, et , bien que je ne l'eusse pas encore lu, j'étais très heureuse d'avoir à travailler dessus. Pourtant (horreur ! malheur !), je me suis vite aperçu qu'il m'avait rarement été donné l'occasion d'étudier un texte aussi peu intéressant... Je n'étais donc pas très emballée lorsque mes chères compagnes de blog ont proposé <i>Mrs Dalloway</i> comme lecture commune ; mais je me suis pliée aux lois de la démocratie (<i>Vox populi vox dei</i>, comme dirait l'autre). Encore une fois je ne partais pas dans de bonnes dispositions (cf. mon article sur <i>Eva Luna</i>) tout en me disant que je n'étais pas forcément à l'abri d'une bonne surprise.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> Hélas, la bonne surprise sera pour une autre fois ! Je me suis ennuyée du début à la fin du roman. Plus d'une fois j'ai été tentée de l'abandonner, mais j'ai pris sur moi et j'ai essayé de m'accrocher. La plupart du temps je lisais sans lire, ou plus exactement sans savoir ce que je lisais, je passais à côté en attendant simplement que ça se termine. J'ai vraiment essayé de me concentrer mais je perdais constamment le fil... à tel point que je me souviens d'un passage où je me suis dit : "Attends... il y a un mort là ? Mais qui est mort ? Une seconde... On parle de QUI là ? Il est vraiment mort ou c'est une métaphore ? Ah mais peut-être qu'il parle de quelqu'un d'autre et que c'est un souvenir ! Ou pas ? Je comprends pas... Oh et puis tant pis !"</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> <i>Mrs Dalloway</i>, c'est l'histoire d'une femme qui s'ennuie. Je vous vois venir : "Madame Bovary aussi c'est une femme qui s'ennuie, et pourtant tu as adoré <i>Mme Bovary</i> !" Certes. Mais je vois une différence majeure entre <i>Mrs Dalloway</i> et <i>Mme Bovary</i> : l'écriture. <i>Mme Bovary</i> est l'histoire très bien écrite d'une femme qui s'ennuie, mais le génie de Flaubert fait que je ne m'ennuie jamais. <i>Mrs Dalloway </i>est l'histoire d'une femme qui s'ennuie écrite par une femme qui s'ennuie, et celui qui s'ennuie le plus dans cette histoire, c'est le lecteur.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> Outre le style de Virginia Woolf, je pense que je n'ai pas accroché à ce livre à cause de la manière dont l'histoire est racontée : un personnage pense à quelque chose qui lui fait penser à autre chose qui lui fait penser à quelqu'un, sauf qu'à ce moment le personnage (à ce stade, j'ai déjà perdu le fil et je ne sais plus de quel personnage on parle) croise un autre personnage et du coup la narration bascule dans les pensées d'un personnage encore différent mais qui est important parce qu'il a assisté à la scène (oui, c'est logique quand on s'appelle Virginia Woolf) ; scène qui, je le rappelle, consiste ne un personnage qui pense... Tous ces entrecroisements n'aident pas vraiment le lecteur à garder le fil, et c'est ce qui, je pense, a favorisé ma propension à lire à côté. Et plus on perd le fil, moins on a envie de s'accrocher...</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Dans ma présentation, mes amies ont écrit que j'aimais les livres où les personnages pensent beaucoup, ce qui pourrait donc paraître contradictoire avec l'idée que je n'ai pas apprécié <i>Mrs Dalloway</i> parce que les personnages pensent trop. Je me permets donc ici une petite rectification : j'aime les introspections, qui, je trouve, apportent de la matière au personnage. Dans <i>Mrs Dalloway</i> par contre, il n'y a pas vraiment d'introspection, ni de pensée "profonde", c'est plutôt : "je vais acheter des fleurs. Oh mais c'est Machin assis sur le banc là-bas !" et je ne vois pas bien l'intérêt de faire tout un livre comme ça...</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> Je pense que pour qu'un livre fonctionne bien, il faut que l'auteur établisse une relation à double sens entre lui-même, son livre et son lecteur. Or, j'ai eu l'impression que Virginia Woolf oubliait qu'elle n'était pas seule face à son roman, l'imaginaire du lecteur est coupé avant même de pouvoir prendre racine. En tant que lectrice, je n'ai malheureusement pas réussit à trouver ma place...</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> Quant aux personnages, je les trouve exaspérants. Enfin, seulement ceux qui ne sont pas totalement insipides...</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> En toute honnêteté, je ne comprends pas comment il est possible d'apprécier (même un tout petit peu) ce roman. Pour ma part, je pense douloureusement pour la première fois (et j'espère la dernière) que j'ai perdu mon temps à lire ce livre... Mais je reste ouverte au débat, et si vous aimez <i>Mrs Dalloway</i>, s'il vous plaît, éclairez ma lanterne : qu'est-ce qui fait, selon vous, de ce livre un chef d'oeuvre ? Aidez-moi à voir ce que j'ai raté.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: black; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je pense que la raison pour laquelle j’ai apprécié ce roman est grâce à la plume d’une autre grande auteure (autre que Virginia Woolf) : Lydie Salvayre. Elle a écrit le livre </span><span style="color: black; font-size: 11pt; font-style: italic; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Sept femmes</span><span style="color: black; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, qui en plus de donner envie d’écrire, place aussi un contexte sur la vie (et bien souvent la mort) de sept auteures. Dont Virginia Woolf. Et quand on connaît la vie et l’esprit de Virginia Woolf, </span><span style="color: black; font-size: 11pt; font-style: italic; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Mrs Dalloway</span><span style="color: black; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> est plus que logique.</span></span></div>
<span id="docs-internal-guid-8a35ed6f-5e13-f099-dedb-339fdb9355f6" style="font-weight: normal;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">“Ce comportement anachronique, décalé, inexplicable, sera souvent celui des personnages woolfiens, des êtres infiniment complexes, faits de néant et de fièvres, faits de flux et de fragments qui s’entrecroisent, animés de mouvements si fugitifs, si changeants, si évanouissants, si impondérables que Woolf ne parvient pas à les nommer. </span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Devant la nature, en revanche, devant la campagne et ses saisons, devant sa beauté, ses couleurs, son chatoiement sous le soleil, devant les averses fantasques, les douces courbes du fleuve et le vol des freux qui palpitent dans le ciel, Virginia Woolf, pure de toute angoisse, peut sereinement emmailloter toutes ses sensations dans ses mots.”</span></div>
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Après cet éclairage sur la personnalité et les “limites” littéraires de Woolf, on comprend pourquoi elle décrit parfois des faits sans queue ni tête, sans cohérence apparente mais qui sont parfaitement cohérents pour elle ; les descriptions de la nature et des parcs de Londres sont posés, calmes ; les pensées des personnages bouillonnent, à ne plus savoir qu’en faire ! C’est la fièvre : une pensée en amène une autre, qui en amène une autre, et si cette autre personne dans la rue pense à ça, pourquoi ne pas l’écrire ? Ne serait-ce pas merveilleux de réussir à ressentir ce tourbillon tellement humain ?</span></div>
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Cet aspect m’a marquée, m’a enthousiasmée : j’ai été happée par l’histoire et ses personnages et j’ai dévoré Mrs Dalloway. C’est grâce à cette narration intimiste, très interne : nous sommes le personnage ; quelqu’un pense donc il est. Si nous pensons ce que pense Clarissa Dalloway, nous devenons Clarissa Dalloway. Et c’est du génie. Son style est vraiment particulier, très poétique et tout autant mélancolique. </span></div>
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Après ma lecture, j’ai aussi apprécié de pouvoir faire des liens entre les évenements de la vie et pensées de Woolf et son oeuvre. Saviez-vous par exemple, qu’après la mort de son père, elle entendait des voix qui l’appelaient et qu’elle a tenté de se défenestrer ? Un des personnages souffre de ce mal. Il suggère aussi à sa femme de se jeter dans la rivière pour qu’ils se noient tous deux. Je vous laisse deviner comment Woolf est morte… Trouver des connexions entre la vie de l’auteure et son oeuvre me l’a rendue plus proche et plus tangible.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">C’est pour ça que je suis à l’opposé le plus complet de l’avis de Roxane et Andréa. Comment peut-on s’ennuyer une minute pendant cette lecture ? Vous aurez compris que j’ai adoré ma lecture, qu’elle m’a captivée. Je trouve que l’ennui est inhérent à la vie de Clarissa Dalloway et des femmes de son milieu, mais pour moi (et Lydie Salvayre) on y voit surtout une critique de “tout ce que comporte d'exécrable cette société anglaise amidonnée, puritaine, étranglée de principes et violemment répressive sous le vernis de sa bienséance”. C’est l’histoire d’une femme qui aurait pu être beaucoup plus que ce qu’elle est et qui s’en rend compte ; qui parfois souhaite ces réceptions frivoles, et d’autres rêve de quelque chose de plus profond. Un oiseau à qui on aurait coupé les ailes. </span><br />
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="color: black; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">(Je suis presque prise d’une envolée lyrique à la Proust, pardonnez-moi)</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/15990900901280286945noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-84974608367913809632017-10-09T00:32:00.000-07:002017-10-09T00:33:36.002-07:00Le modèle d'une adaptation réussie : "Princesse Sara"<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/3d/9e/86/8822333/1507-1/tsp20170530193304/La-Guerre-des-Automates.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="544" data-original-width="400" height="320" src="https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/3d/9e/86/8822333/1507-1/tsp20170530193304/La-Guerre-des-Automates.jpg" width="235" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: center; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><i><b>-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Vous allez être sublime, Mademoiselle.<o:p></o:p></b></i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: center; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><i><b>-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Merci, Mariette, mais je n’ai pas besoin d’être
sublime. J’ai besoin d’être brillante.</b></i></span><o:p></o:p></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
Vous allez
commencer à vous dire que je ne parle que de BD, c’est pas grave, parce que,
déjà, la bande-dessinée est un art et appartient tout autant à la littérature
que le roman, la poésie, etc. (et toc), et puis, avec la sortie du Tome 10, je
ne pouvais pas ne pas vous en parler. Le moment est donc venu, c’est parti pour
ma déclaration d’amour à ma saga de bande-dessinée préférée : <i><u>Princesse Sara</u></i>, par Audrey
Alwett, Nora Moretti et Marina Duclos.<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
A tous ceux qui
auraient déjà « Princesse, princesse, tu es bien jolie » dans la
tête, je tiens à rétablir la vérité une bonne fois pour toutes, histoire de
partir sur de bonnes bases : l’histoire de Princesse Sara, avant d’être la
série animée qui a bercé notre enfance et brisé à tout jamais notre foi en la
bonté inhérente au genre humain, c’est un livre. Eh oui ! Et pas n’importe
quel livre, vu qu’il s’agit du livre que j’ai relu le plus de fois dans ma courte
vie – ex-aequo avec <i><u>Un Chant de Noël</u></i>
de Dickens : <i><u>Une Petite Princesse
</u></i>par Frances Hogdson Burnett, qui est aussi la maman du <i><u>Petit Lord Fauntleroy</u></i>, cette
femme devait donc avoir pour objectif de pourrir l’enfance de tout le monde
avec ses histoires de gamins tout innocents sur qui le destin semble s’acharner
une ténacité comparable à celle de la Mort dans <i><u>Destination Finale</u></i>. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet,
étant donné que ce roman mérite sa propre chronique, qui devrait arriver
bientôt – c’est une (re)lecture idéale pour l’hiver.<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
Entrons donc dans
le vif du sujet : la saga <i><u>Princesse
Sara</u></i>. Les quatre premiers tomes suivent la trame du roman (et donc une
trame similaire à celle de la série) : Sara Crewe, fils d’un riche
entrepreneur anglais, est né et a grandi aux Indes – qui font alors partie de
l’Empire britannique. Orpheline de mère (déjà, la joie), la petite fille se
retrouve bientôt seule, lorsque son père la confie aux bons soins de Miss
Minchin, directrice d’un pensionnat de jeunes filles, à Londres, afin qu’elle perfectionne
son éducation. Miss Minchin… est l’une des pires sales races engendrées par la
littérature jeunesse : bien qu’elle exècre Sara à cause de sa fortune et
de son intelligence, elle la met constamment en avant afin de servir l’image de
son pensionnat. Mais lorsque Sara essuie un terrible revers de fortune, tout
s’écroule autour d’elle. Ne lui reste que son courage, sa sagesse, son
imagination sans bornes et le soutien de quelques précieux amis pour affronter
sa nouvelle vie.<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
A partir du tome
5, les auteurs font un bond dans le temps et inventent la suite de l’histoire
de Sara : devenue adulte, elle retourne aux Indes afin de reprendre les rênes
de l’entreprise familiale. S’en suivent de nombreuses péripéties, des périples
autour du monde, et des retrouvailles avec de nombreux personnages du roman
original.<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
La saga <i><u>Princesse Sara</u></i> réussit, selon
moi, un véritable tour de force : celui d’être une adaptation fidèle tout
en étant innovante et en apportant sa propre patte au matériau d’origine. Les
quatre premiers tomes apportent déjà des petites nouveautés à l’histoire
originale ; l’univers steampunk, en plus d’apporter de sublimes
trouvailles visuelles, permet d’explorer une nouvelle facette de la
personnalité de Sara dans les tomes suivants : la jeune femme met en
effet son imagination et son univers onirique au service de son métier d’ingénieur,
montrant que l’on peut être à la fois rêveur et réfléchi, passionné et
méthodique (les clichés sur les S et les L en prennent un sacré coup, et ça
fait du bien). Les nouveaux personnages qui ont été ajoutés se fondent
parfaitement dans le décor, la dynamique entre tous les personnages est
extrêmement plaisante. Quant aux personnages originaux que l’on retrouve une
dizaine d’années plus tard, leur développement est tellement bien travaillé qu’il
sonne comme une évidence : les anciennes timides ont gagné en confiance, les
enthousiastes ont mis leur passion au service d’une cause qui leur correspond,
bref, je n’en dis pas plus car je vous encourage vraiment à découvrir cette
galerie de héros par vous-mêmes, que ce soit directement par la bande-dessinée ou
en passant d’abord par le roman, mais je peux vous assurer que, personnellement,
j’ai vraiment eu la sensation de retrouver les personnages que j’avais aimés
dans l’œuvre d’origine – et vu la place qu’<i><u>Une
Petite Princesse </u></i>occupe dans ma vie de lectrice, c’est dire à quel
point j’aurais pu être difficile à satisfaire.<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
Du point de vue
graphique, c’est une pure merveille : on sent que Nora Moretti a gagné en
aisance au fil de la saga, les dessins sont de plus en plus travaillés, que ce
soit au niveau des costumes, des décors, ou tout simplement des personnages. Les
différents pays que traversent Sara et ses compagnons d’aventure ont permis à
la dessinatrice de s’en donner à cœur joie, les graphismes font vraiment
voyager, on ne sait plus où donner de la tête tellement il y a de choses à
admirer sur chaque planche, chaque tome demande plusieurs lectures pour
apprécier tous les détails (si vous avez chopé la petite référence au <i><u>Labyrinthe</u></i> de Jim Henson dans le
tome 9, bravo, vous êtes des bons).<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
Je ne veux
vraiment pas trop en dire pour vous laisser le plaisir de découvrir cet univers
par vous-même, mais je pouvais difficilement parler de cette saga sans m’attarder
un peu sur mon amour pour le personnage de Sara. Je m’étendrai en long, en
large, en travers sur tout ce qui rend la Sara enfant si inoubliable à mes yeux
lorsque je m’attèlerai à ma chronique sur <i><u>Une
Petite Princesse</u></i>, je vais donc me concentrer ici sur la Sara adulte ;
je pense que la meilleure façon de résumer est de dire, tout simplement, que
Sara est le type de personnage principal féminin que je recherche dans mes
lectures, celui qui incarne le plus un modèle à mes yeux : elle est
brillante, mais ne se repose jamais sur ses facilités et travaille d’arrache-pied
pour aller toujours plus loin ; elle a conscience de ses capacités et de
ses talents, elle sait ce qu’elle vaut, mais elle ne s’en vante pas ; elle
a des valeurs et ne se laisse pas faire, mais elle n’explose pas dans des
colères noires à tout bout de chant et sait garder la tête froide quand la
situation l’exige. Bref, un modèle d’équilibre. Que dire de plus, si ce n’est
qu’un tel personnage ne peut que me rendre fière de porter mon prénom.<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
Une dernière
chose, pour vous inciter, une dernière fois, à vous plonger dans cette
merveilleuse saga : le Tome 10, sorti il y a un mois, est, selon mois, le
meilleur de la saga.<o:p></o:p></div>
Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-22131962673702019752017-10-04T10:00:00.000-07:002017-10-04T10:00:17.257-07:00Cet automne laissez vous tenter par Autoboyography de Christina Lauren !<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La romance s’est invitée dans mes lectures sous la forme d’</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Autoboyography</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Christina Lauren, une nouveauté de septembre et je dois avouer que j’ai fondu comme neige au soleil.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRasoAVyQjOWOjJ_a8wgXv6masPDspbPrT2Gx72IBxmzRI1FXNLbAeeKGMm68gvi_TGqQbW7xwlK4API6TpymebE2Ae6AZcTU5FicsZQrI9ga_gxORdmTiKLeBGJPDoqPrm4omKGR7lebj/s1600/Autoboyography-Christina-Lauren-small.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="456" data-original-width="888" height="328" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRasoAVyQjOWOjJ_a8wgXv6masPDspbPrT2Gx72IBxmzRI1FXNLbAeeKGMm68gvi_TGqQbW7xwlK4API6TpymebE2Ae6AZcTU5FicsZQrI9ga_gxORdmTiKLeBGJPDoqPrm4omKGR7lebj/s640/Autoboyography-Christina-Lauren-small.jpg" width="640" /></a></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<b id="docs-internal-guid-5d74002c-e3d0-3e0d-bca9-761495891b52" style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">C’est l’histoire de Tanner, 17 ans, ouvertement bisexuel en Californie ; malheureusement sa famille déménage dans l’Utah, l’état où 80% de la population est mormone. Le petit problème : la culture mormone n’est pas très ouverte à l’homosexualité, ni à la bisexualité d’ailleurs puisque l’homme et la femme ont été créés par Dieu pour vivre très purement dans les liens du mariage. Et le deuxième problème se nomme Sebastian Brother : il est le jeune prodige mormon du lycée de Tanner, il a publié un livre grâce au cours très compétitif nommé Le Séminaire… Bien sûr, Sebastian est le tuteur de ce cours, et Tanner s’est inscrit. L’attraction est immédiate. Mais c’est un peu Roméo et Juliette au XXIème siècle, en étant plus intéressant (désolée Shakespeare) ; de gros obstacles se dressent sur leur route, la famille, la religion, la société en général.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ce livre m’a faite passer par une large gamme d’émotions : le coup de foudre est adorable, j’ai failli me crever un oeil parce que j’étais surexcitée et donc je m’agitais un peu trop. Et j’avais un énorme sourire plaqué sur le visage (les gens ne vous prennent pas du tout pour une folle quand ils vous voient regarder votre bouquin avec autant d’amour). L’histoire d’amour est parfaitement menée, c’est à dire qu’elle est plausible. Elle se déroule pendant tout un semestre mais c’est un </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">slow burn</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> : ils ne se jettent pas l’un sur l’autre au bout de deux jours - d’ailleurs peut-être qu’ils ne se jettent pas l’un sur l’autre parce que dépasser les croyances de la culture mormone, ce n’est pas facile. </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’aime ce livre : il est très documenté. Une booktubeuse américaine ayant grandi dans une famille mormone l’a lu, et l’a trouvé criant de réalisme : les activités de l’église, les messages encadrés dans la maison, la façon dont se déroulent les missions des jeunes hommes. J’aime apprendre des choses quand je lis, et trop souvent certains livres ne vont pas plus loin que l’histoire principale, on sent même une certaine limite dans la complexité de ce que l’auteur peut nous apporter en terme de connaissance. Christina et Lauren (car c’est un binôme d’autrices) apportent des explications, des réponses, et sans porter de jugement. Il ne s’agit pas de juger les croyances mormones mais de tenter d’en apporter un éclairage aussi honnête que possible - si personne n’y trouvait son compte, la secte n’aurait pas prospéré au point qu’elle “possède” un état. Le meilleur ambassadeur que les mormons pouvaient trouver est Sebastian lui-même, fervent croyant et la preuve vivante qu’on peut naître mormon et être quelqu’un de fantastique. On n’ira pas jusqu’à dire ouverts d’esprit, mais ils sont généreux et bien souvent polis, agréables et serviables. C’est un sujet un peu tabou peut-être, qu’elles ont dompté d’une main de maître.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Enfin, j’ai noté une mise en abyme qui m’a beaucoup plu : le livre que Tanner écrit pendant 4 mois se nomme lui aussi </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Autoboyography</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">. Cependant, il se termine différemment du présent livre. J’ai l’impression que les autrices nous ont donné le choix de croire au dénouement que nous pensions le plus probable - ou que nous espérions. Alors merci Mesdames ! (en plus elles ont répondu à mon message sur instagram donc je les aime d’amour)</span></div>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">En clair, ce livre a mis de la pêche et de la romance dans ma vie tout en me faisant réfléchir sur certaines de mes croyances. Foncez ! </span></div>
Kiss the librarianhttp://www.blogger.com/profile/03475669494992376264noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-36773750180062836552017-10-03T08:00:00.000-07:002018-03-11T12:19:29.015-07:00Ne t'inquiète pas pour moi par Alice Kuipers : des post-it, la maladie, de l'amour et des post-it<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-indent: 36pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La librairie où j’ai l’habitude d’aller organise tous les ans une sorte de concours de lecture pour les enfants jusqu’au collège (par catégorie d’âge). Le but est de lire une dizaine de livres dans l’année (prêtés par la librairie) et de les noter sur dix. Le livre avec la meilleur moyenne remporte la médaille. J’ai découvert des livres merveilleux par ce biais, notamment </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ne t’inquiète pas pour moi</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> d’Alice Kuipers dont je vais vous parler aujourd’hui. Je devais avoir douze ou treize ans et Alice Kuipers a réussi à me remuer comme ça ne m’étais presque jamais arrivé en littérature (sauf avec </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Trente-cinq kilos d’espoirs</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> d’Anna Gavalda, mais je garde cette histoire pour un autre jour).</span></div>
<b id="docs-internal-guid-d9956524-4c18-fc23-f0aa-501d1a5cce8a" style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">L’intrigue en elle-même est pourtant très simple et tient en quelques mots : il s’agit d’un roman épistolaire où une mère et sa fille échangent par post-it interposés, laissés sur le frigo. Un jour, la mère apprend qu’elle est malade. Mais c’est cette simplicité qui fait que ce livre est un très beau livre. C’est la simplicité de la vie quotidienne : « Peux-tu racheter des pommes ? », « Tu peux me laisser 10 dollars, maman ? », « Comment s’est passé ton exposé ? », « Suis partie courir. », … Puis on se rend compte que cette apparente simplicité n’est qu’un leurre, elle laisse place à la complexité de la relation mère-fille que l’on n’entrevoit pas dès le début, et surtout à la complexité de la maladie de la mère qui s’immisce progressivement entre les deux femmes. C’est un roman très court et je ne m’étendrai pas trop dessus pour ne pas risquer de vous spoiler.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La mère travaille beaucoup et ne fait que croiser sa fille, d’où les post-it. Le choc intervient assez tôt : après avoir longuement insisté pour parler en tête-à-tête à sa fille d’un sujet important et face à la quasi-impossibilité de se voir vraiment, la mère finit par annoncer sa maladie à sa fille. A ce stade, le lecteur est déjà immergé dans le roman, et on a presque oublié que ce ne sont que des post-it. Puis la détresse de Claire (la fille) nous ramène à la dure réalité : sa maman est malade et elle le lui a annoncé par un petit mot sur le frigo… J’ai aussitôt ressenti au fond de moi quelque chose de très fort, indescriptible, mais qui m’a vraiment remué les tripes. Comment réagirais-je s’il m'arrivait la même chose qu’à Claire ? Je serais effondrée, sans l’ombre d’un doute. Et c’est là que la force de Claire m’a frappée. Elle combat la maladie avec sa mère, elle reste forte pour elle, même si l’on ressent sa fragilité. L’épilogue surtout montre cette duplicité entre courage et détresse et illustre à la perfection la relation mère-fille.</span></div>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">« Quand je te regarde je vois la femme que je veux être forte et courageuse belle et libre. PS : Je t’aime ». Cette phrase est le fil conducteur du roman, elle est écrite par Claire, mais aurait parfaitement pu venir de moi. J’ai vu mon propre lien avec ma mère dans la relation qui unit les deux personnages ; c’est peut-être pour cela que ce livre a eu une résonance particulière chez moi...</span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">A bientôt,</span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Roxane.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/15990900901280286945noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-46810770211719861372017-09-26T08:00:00.000-07:002017-09-26T08:00:00.767-07:00Les Piliers de la Terre par Ken Follett : un classique moderne<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> Je suis fière de vous présenter la dernière recrue de mon Panthéon littéraire : la géniale fresque médiévale </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les Piliers de la Terre</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> (</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">The Pillars of the Earth</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> en V.O.) du non moins génial Ken Follett (un auteur qu’on ne présente plus, je pense qu’il a largement fait ses preuves ! Et si par un mystérieux enchantement vous n’avez jamais entendu parler de lui, je vous laisse aller faire un tour chez notre ami à tous - j’ai nommé : Wikipédia -). J’ai l’impression que tout le monde ou presque dans mon entourage a déjà lu </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les Piliers de la Terre</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> et qu’on pourrait déjà le ranger parmi les classiques de la littérature qu’on ne présente plus, mais il me tenait à cœur de vous en parler quand même.</span></div>
<span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; vertical-align: baseline;"></span><span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> La première fois que j’ai découvert </span><span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les Piliers de la Terre</span><span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, c’était en 2010 ; j’avais regardé l’adaptation en série avec ma mère lorsqu’elle était passée à la télé. Depuis, j’ai toujours eu envie de lire l’oeuvre originale mais sans en avoir l’occasion, jusqu’à récemment. Je suis tombée sur le livre par hasard l’année dernière à lors d’une foire aux livres, mais je ne l’avais pas ouvert jusqu’à il y a quelques jours. Profitant de mes vacances post-prépa, j’ai décidé d’écouler un peu ma pile à lire et de m’attaquer (enfin) à la lecture des </span><span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Piliers de la Terre</span><span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">. Une fois ouvert, impossible pour moi de le refermer ! Même lorsque j’ai terminé le roman, il était difficile d’en ressortir : l’histoire se déroule sur une cinquantaine d’années (de 1123 à 1174), on s’attache aux personnages, on s’en fait presque des amis et on n’a aucunement envie de les quitter.</span><br />
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Voici un petit résumé habilement trouvé sur internet : </span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">L'action se situe dans l'Angleterre du XIIe siècle et tourne autour de la construction d'une cathédrale par le prieur du village de Kingsbridge. L'intrigue couvre une période allant du naufrage de la Blanche-Nef en 1120, qui laissa la couronne d'Angleterre sans héritier et eut pour conséquence la guerre civile, jusqu'à l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket dans la cathédrale de Canterbury en 1170. Elle mêle les tensions entre le pouvoir monarchique et l'Église, l'un et l'autre convoitant le pouvoir de l'autre, les rivalités familiales et amoureuses entre des personnages issus de couches sociales très différentes, allant du hors-la-loi au comte en passant par l'artisan en quête de travail.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span></span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Il y a de nombreux personnages dans un contexte assez complexe, mais l’histoire est si bien tissée qu’on ne s’y perd étrangement pas. Malgré la taille du roman (un peu plus de 1000 pages), on ne s’ennuie pas une seule seconde, Ken Follet parvient à fasciner son lecteur du premier au dernier mot, ce que j’ai rarement eu l’occasion de voir. Je m’attendais à lire un bon livre, mais pas un tel chef d’oeuvre !</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les personnages sont fascinants, parfois légèrement caricaturaux, notamment le bon prieur Philip et a contrario l’évêque Waleran le corrompu, mais dans la limite du raisonnable. Les personnages féminins notamment sont très intéressants : Ken Follett nous présente des femmes fortes, ambitieuses et au caractère bien trempé, tranchant avec l’image médiévale de la femme soumise (même la comtesse Elizabeth dans un certaine mesure bien qu’elle semble au premier abord être justement l’archétype de la femme soumise).</span><br />
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;"> L’écriture de Ken Follett nous immerge totalement dans cet univers avec des descriptions si détaillées qu’on a l’impression d’assister à certaines scènes. Une mise en garde s’impose pourtant si vous ne l’avez pas encore lu : ce réalisme est parfois à la limite du supportable, notamment lorsqu’il s’agit des scènes de meurtre, de viol ou de pendaison (ce qui prouve néanmoins la justesse de l’écriture de Ken Follett).</span><br />
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;"> En bref, si vous ne l’avez pas encore lu, je ne peux que vous conseiller cette lecture qui fut pour moi une révélation littéraire. Bonne lecture !</span><br />
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;"><br /></span>
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;">A bientôt,</span><br />
<span style="background-color: white; font-family: "arial"; font-size: 11pt; text-indent: 36pt; white-space: pre-wrap;">Roxane.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/15990900901280286945noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-60250175186819632442017-09-25T00:30:00.000-07:002017-09-25T00:30:03.280-07:00Un bel hommage : "Culottées" de Pénélope Bagieu<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/88/50/7a/8016008/1507-1/tsp20170127090201/Culottees.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="544" data-original-width="400" height="320" src="https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/88/50/7a/8016008/1507-1/tsp20170127090201/Culottees.jpg" width="235" /></a></div>
<div class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<a href="https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/10/b3/7f/8368912/1507-1/tsp20170127090201/Culottees.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="544" data-original-width="400" height="320" src="https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/10/b3/7f/8368912/1507-1/tsp20170127090201/Culottees.jpg" width="235" /></a><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoQuote" style="text-align: center;">
<i style="font-family: Times, serif; font-size: 13.5pt;">« Des
femmes qui ne font que ce qu’elles veulent. »</i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<span style="text-indent: 35.4pt;">Souveraines, militantes,
scientifiques, guerrières, artistes… Dans ces deux albums, la bédéiste Pénélope
Bagieu rend hommage à des femmes aux profils extrêmement divers, mais qui ont
en commun une détermination sans faille. Plus qu’un bel ouvrage, un hommage
indispensable.</span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-indent: 35.4pt;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Chaque album est composé d’une
vingtaine de portraits, chacun occupant entre six et dix pages. Toutes les
femmes présentées ont réellement existé : certaines sont encore très
célèbres (comme Joséphine Baker), mais la majorité est sans doute inconnue à
qui n’est pas un fin connaisseur de la vulcanologie, de la politique
internationale ou encore du cinéma des années 1940. Or, il était nécessaire de
mettre en lumière le destin de toutes ces femmes d’exception. Chacune à leur
manière, elles ont déployé des trésors de courage, d’inventivité et, comme
l’indique le titre, de culot, pour franchir tous les obstacles qui se
dressaient sur leur route et parvenir à leurs fins. Certaines ont choisi la
force des armes, d’autres le pouvoir des mots, leur imagination, leur
intellect, ou encore leurs capacités physiques, mais toutes, sans exception,
ont su prouver de quoi elles étaient capables à ceux qui ne croyaient pas en
elles, et ont laissé leur empreinte au sein d’une société dont elles n’ont pas
hésité à bouleverser les codes, empreinte qui perdure encore aujourd’hui. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Certaines ont connu des
traumatismes inqualifiables (mention spéciale au portrait de Phoolan Devi, qui
m’a fendu le cœur), mais jamais l’auteur ne tombe dans le pathos facile :
les faits parlent d’eux-mêmes. Au contraire, une petite touche d’humour bien
sentie disposée ici et là permet de mettre un peu de baume au cœur du lecteur,
qui referme l’album à la fois amusé et bouleversé. Le style graphique est très
plaisant, simple mais percutant, avec une palette de couleurs très punchy qui
rend la lecture extrêmement agréable. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
Une œuvre féministe, donc ?
Oui, mais pas seulement ; si Pénélope Bagieu a employé sa plume et son
crayon à célébrer des femmes qui sont parvenues, avec difficulté, à s’imposer
dans des sociétés où les hommes tenaient les ficelles, ces héroïnes de la vraie
vie peuvent – doivent – servir de modèle à tous, sans différenciation de genre.
Leurs histoires poussent à croire en soi et à tout faire pour réaliser ses
rêves. On referme l'album, on se lève et on se dit : "Moi aussi je vais aller botter des culs" (cette chronique était trop sérieuse, ça ne pouvait pas durer). Et, pour cet espoir et cet optimisme que cette lecture a suscités au
plus profond de mes tripes, je dis un grand merci à toutes ces femmes, et à
Pénélope Bagieu. <o:p></o:p></div>
Sarahhttp://www.blogger.com/profile/00550922351334398399noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-31768794757504735092017-09-22T06:35:00.000-07:002017-09-22T06:35:58.916-07:00"Les parents terribles" : quand le vaudeville tourne à la tragédie<div style="text-align: center;">
<img alt="Image associée" class="irc_mi" height="499" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51zAcpST3RL._SX288_BO1,204,203,200_.jpg" style="margin-top: 7px;" width="290" /> </div>
<div class="text row" style="text-align: center;">
<div id="B_CIT493424">
<i>
Madeleine: On sent le dimanche à autre chose. Les gens sont libres. Il y a du désordre dans l'air, un désordre triste. </i></div>
<div id="B_CIT493424">
<i> </i></div>
<div id="B_CIT493424" style="text-align: left;">
<i> </i></div>
<div id="B_CIT493424" style="text-align: left;">
Quand j'ai acheté <i>les Enfants terribles</i>, j'étais persuadée qu'il s'agissait d'une pièce de théâtre. Perdu, il s'agissait d'un roman. J'ai donc acheté les <i>Parents terribles, </i>forte de la conviction qu'il s'agissait d'un roman. Doublement perdu : cette fois-ci, c'était une pièce de théâtre.<i> </i> </div>
<div id="B_CIT493424" style="text-align: left;">
Inutile de vous dire, donc, que ma lecture a démarré sur une bien étrange surprise...</div>
<div id="B_CIT493424" style="text-align: left;">
</div>
<div id="B_CIT493424">
<div style="text-align: left;">
Cette pièce de Cocteau a été écrite et jouée pour la première fois en 1938. Je vous mets ici le résumé du film tiré de la pièce, car celui du livre reste assez incomplet et je ne me sens pas de le résumer par moi-même :</div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">"Dans
un grand appartement parisien, où se côtoient le désordre d’un couple
âgé et l’ordre de la tante Léonie, vieille fille, Michel est l’enfant
choyé de cette étrange « roulotte » qui semble rouler à l’écart du
monde. Yvonne idolâtre son fils jusqu'à en oublier son mari. </span></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Lorsque Michel découche pour la première fois, c’est pour avouer à sa
mère qu'il aime Madeleine, une jeune femme
qu'il souhaiterait lui présenter. D’abord réticente, car jalouse et
exclusive, Yvonne finit par capituler devant le chagrin de son fils et
l’insistance de sa sœur Léonie. Mais le problème reste Madeleine a
déjà un « vieil amant » avec lequel elle veut rompre et qui n’est autre
que Georges, le père de Michel… La tante Léo va tenter d’ordonner cette
tragique comédie de la vie."</span></span></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"> </span></span> Cette pièce a vraiment été une grosse surprise pour moi ; elle concentre à la fois tous les éléments du vaudeville, et tous les éléments de la tragédie, ce qui place le lecteur dans une situation inconfortable : doit-on rire ou pleurer ? En ce qui me concerne, je dirais : les deux mon capitaine. Tout le sel de cette pièce tient dans le fait que vous ne savez jamais exactement à quoi vous attendre. Cocteau joue avec vos nerfs... et il le fait bien. </div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
J'ai énormément apprécié ici les personnages. A l'exception de la mère, Yvonne, qui est une grosse pleurnicharde dépendante affective, tous m'ont été extrêmement sympathique. Même le père, qui est pourtant l'élément déclencheur de la tragédie et qui se comporte de façon ignoble, n'a pas réussi à échapper à cette vague d'affection. Quand on les écoute, on trouve des raisons à tous pour leurs petites bassesses, leurs petites imperfections, et c'est ce qui les rend véritablement humains et attachants. Le discours que tient le père à Madeleine par exemple est très sensé, et on pourrait (presque) ne pas lui en vouloir.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
En ce qui concerne l'intrigue, c'est tout ce que j'aime : en partant d'une histoire assez traditionnelle de tromperies et de secrets au sein d'une même famille, Cocteau arrive à sortir suffisamment des sentiers battus pour nous surprendre, et ce en dépit même du fait que l'on connaisse déjà la fin de l'histoire (oui c'est à toi que je m'adresse, 4e de couverture qui m'a spoilé la pièce). </div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Pour ceux et celles qui aiment les belles citations, n'hésitez pas à fourrer le nez dans cette pièce : Cocteau sait retranscrire par de merveilleux mots ces petits instants sublimes du quotidien. Quelques phrases ici pour vous convaincre :</div>
<div style="text-align: left;">
*<i> Le temps est élastique. Avec un peu d'adresse on peut avoir l'air d'être
toujours dans un endroit et être toujours dans un autre.</i></div>
<div style="text-align: left;">
*<i> Là où elle est, il n’existe pas de fils, de père, de maîtresse. Il n’y a
que l’amour. A présent, elle peut vivre. Elle peut habiter la maison.
Elle peut aimer une ombre. </i></div>
<div style="text-align: left;">
* <i>Notre pire souffrance n'est-elle pas de ne pouvoir imaginer l'endroit ou ceux que nous aimons nous évitent ?</i></div>
<div style="text-align: left;">
<i>* Ne fouille pas trop le cœur, Georges. Il est mauvais de fouiller trop
le cœur. Il y a de tout dans le cœur. Ne fouille pas trop dans mon cœur,
ni dans le tien.
</i> </div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
En espérant vous avoir convaincu de donner sa chance à cette pièce sublime !</div>
<div style="text-align: left;">
Bien à vous,</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Zorgloub</div>
<i></i></div>
<div id="B_CIT493424">
<i> </i> </div>
</div>
Zorgloubhttp://www.blogger.com/profile/11826160469724652473noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-28909524782343921322017-09-21T06:43:00.000-07:002017-11-10T08:52:21.157-08:00"La Gare de Sap'Yong" de Lim Chul-Woo <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBXuNXeLK8_UKgvWljJhyPLET0iifhVugoKbWLUsWRmr3Fna7lsEaCkbnp1q1gTewJ3AX_ct0vd7t3jF6z4pfU7gN4a7vK3KYZSAom7HFC7DoNiYvNQEnTc9oEZJJfk8pBp4IoFQpAWRU/s1600/anthologie-de-nouvelles-coreennes-contemporaines%252C-tome-1-693214-264-432.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="419" data-original-width="264" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBXuNXeLK8_UKgvWljJhyPLET0iifhVugoKbWLUsWRmr3Fna7lsEaCkbnp1q1gTewJ3AX_ct0vd7t3jF6z4pfU7gN4a7vK3KYZSAom7HFC7DoNiYvNQEnTc9oEZJJfk8pBp4IoFQpAWRU/s320/anthologie-de-nouvelles-coreennes-contemporaines%252C-tome-1-693214-264-432.jpg" width="201" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
(cette image n'est pas à moi)</div>
<div class="p2">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-converted-space"> </span></span> "La Gare de Sap'Yong", comme le titre l'indique assez clairement, se passe dans une gare, mais pas n'importe laquelle: il s'agit d'une petite gare perdue en pleine montagne et ce jour-là, elle est coupée du monde par une tempête de neige. Le décor nous met déjà dans l'ambiance, on se croirait dans un film. En plus, il fait nuit noire.<span class="Apple-converted-space"> </span>A l'intérieur, le chef de gare s'inquiète car le dernier train est en retard, ce qui est de mauvais augure pour les cinq, bientôt neuf personnes, qui attendent dans la "salle d'attente" (méga ambiance, giga amusement...) où tous sont transi de froid malgré le poêle. Parmi eux se trouvent un vieillard malade et son fils qui se rendent à l'hôpital, une folle allongée à l'extrémité d'un banc, un ancien étudiant assis à l'autre bout ainsi qu'un ancien prisonnier politique qui se tient près du poêle. Arrivent ensuite une jeune fille dont on sous-entend fortement qu'elle se prostitue, deux marchandes et une femme de Séoul, propriétaire d'un restaurant, qui jure avec les autres.<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
<div class="p2">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="s1"><span class="Apple-converted-space"> </span></span>Cette histoire dresse en une quarantaine de pages le portrait de la société coréenne: on en retrouve les différentes classes sociales, du paysan à la riche propriétaire en passant par l'étudiant et la prostituée, différences qui se trouvent accentuées par l'écart générationnel puisqu'avec le développement de la Corée du Sud, les préoccupations des jeunes s'éloignent de plus en plus de celles des aînés, encore paysans qui ne comprennent pas ou peu ce nouveau monde et qui s'appuient encore beaucoup sur eux (note: il faut savoir que la famille est l'une des valeurs prônées par la Corée, aujourd'hui encore, et qu'on l'honore en lui accordant son temps et son énergie et en la soutenant dans la vieillesse). On pourrait croire que les personnages, par leur apparente dimension antithétique, sont forcément isolés les uns des autres et d'une certaine manière, c'est le cas: ils ont tous une histoire différente, laquelle est parfois racontée en quelques lignes, ils sont tous en train de vivre des moments difficiles comme le jeune homme qui a été renvoyé de son université alors que toute sa famille, très pauvre, compte sur lui pour qu'il devienne juge et leur fasse honneur ou l'ancien prisonnier qui n'a plus de repères après avoir passé douze ans en prison.</div>
<div class="p3">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, la première du recueil, elle nous met en quelque sorte en condition pour lire les suivantes en nous montrant plusieurs facettes de sa population dans les années suivant l'armistice avec la Corée du Nord (pour vous situer, la Guerre de Corée a lieu entre 1950 et 1953 et s'est soldée par un armistice). L'auteur révèle, sans trop en dire, les tensions socio-politico-économiques qui ont agité son pays en plein développement car cette nation démocratique, qui s'ouvrait alors à l'international, avait mis en place une répression et une censure dignes d'une dictature. De plus, les personnages sont attachants au possible, même ceux qui nous paraissent antipathiques au premier abord. Je dis "au premier abord" parce que cette nouvelle, il faut la lire pour comprendre la vie difficile des personnages entassés les uns sur les autres dans cette salle d'attente, attendant un train, métaphore, peut-être, de l'espoir d'une vie meilleure, qui n'arrivera probablement jamais. Ce qui me fait dire que si en apparence ils attendent le train, à mon avis, ils attendent autre chose, un bouleversement, une amélioration de la vie. Ils attendent aussi parce qu'ils n'ont pas d'autre choix, jusqu'à ce qu'un après se dessine à l'horizon.<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
<div class="p3">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>En conclusion, je me permettrai de dire que cette nouvelle est comme une poupée russe: on ouvre une boîte qui en cache une autre qui en cache une autre,... Parce qu'outre la peinture de la société, on découvre une dimension métaphorique au texte ainsi qu'une dimension philosophie qui s'attache à explorer, brièvement mais efficacement, les solitudes, le sens de la vie et la manière dont le vécu personnel et les problèmes qui en résultent modifient notre perception de l'existence.<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
<div class="p3">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<style type="text/css">
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p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Georgia; min-height: 14.0px}
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span.s1 {font: 12.0px Georgia}
</style>
</div>
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>Avis aux amateurs de nouvelles réalistes, "La Gare de Sap'Yong" est pour vous.</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
A jeudi prochain,</div>
<div class="p1">
Andréa. </div>
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span.s1 {font: 12.0px Georgia}
</style>Andréa http://www.blogger.com/profile/01587608533162861625noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-40130655419654233442017-09-20T10:55:00.000-07:002017-09-20T10:55:01.256-07:00Déclaration d'amour à Louise O'Neill<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Louise O’Neill est une jeune auteure irlandaise qui a autrefois travaillé pour Elle à New York ; suite à une crise existentielle, elle est revenue sur sa terre maternelle et nous a pondu ces deux fantastique livres, qui sont probablement deux de mes meilleurs découvertes de 2017. Quand j’ai reposé chaque livre, je me sentais à la fois vidée et pleine de force, car O’Neill aborde des sujets durs et ne ménage en aucun cas ses lecteurs. Je pourrais écrire une déclaration d’amour à cette femme - j’aurais peut-être l’occasion de le faire un jour d’ailleurs. Mais pour l’instant, passons à la présentation de ses deux livres, dans l’ordre où je les ai lus.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-noB2ZT9RG5nUwmjARHlmLoiZwMazO4OBdutMOrv1__ZbbA8kg5djcKsBK7LFHo5uNJSudoptF5nWugxQ8Y24QRJ7bAARDcfquNLmeXBqICB9u0lL4wJzrHCwDNLLdRVv70lw9AxTr0f6/s1600/ck22ftcwiaaiwaa.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="276" data-original-width="552" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-noB2ZT9RG5nUwmjARHlmLoiZwMazO4OBdutMOrv1__ZbbA8kg5djcKsBK7LFHo5uNJSudoptF5nWugxQ8Y24QRJ7bAARDcfquNLmeXBqICB9u0lL4wJzrHCwDNLLdRVv70lw9AxTr0f6/s1600/ck22ftcwiaaiwaa.png" /></a></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<b id="docs-internal-guid-922819fa-629f-d4da-17c9-c035ff915cda" style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Pas de résumé pour </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Asking for it</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, plongeons directement dans le vif du sujet car j’ai beaucoup à dire : le roman se découpe en trois parties qui s’équilibrent plutôt bien. Dans le premier tiers, on apprend à connaître (et à détester) le personnage principal, Emma, une adolescente imbuvable obsédée par l’apparence et la réputation (mais qui ne l’a jamais été ? Dans mon cas j’étais plutôt obsédée par mon absence de réputation…). Je vais même vous dire ce que j’ai écrit dans mon carnet secret : “Emma is such a bitch” (pour dire ce genre de choses j’utilise l’anglais, ça sonne mieux…) ; le truc c’est qu’Emma est totalement immergée dans ce que l’auteure dénonce, à savoir la culture du viol. Et on se pose des questions sur la tenue (“est-ce que ce short me fait un cul d’enfer ? Est-ce qu’il est trop court ?”), et on fait du slut-shaming en passant (“Oh elle, elle a donné sa virginité à Brad alors qu’elle était défoncée et inconsciente, pfff aucun respect.”). Beaucoup de choses nous interpellent dans cette première partie. Et on éprouve aucune compassion pour Emma. </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le deuxième tiers du roman est consacré à la partie de la soirée où Emma se fait violer deux fois - et oui, deux, parce que quand quelqu’un qui a bu dit non, et quand quelqu’un d’inconscient ne peut rien dire, les deux fois c’est un viol. Ce qui lui est fait est abominable. Et bien qu’elle n’ait pas été consciente pendant le second viol, notre imagination va assez loin. Les réactions de son entourage sont tout aussi, si ce n’est plus horribles. Que ce soit sa famille ou ses amies, ils pensent tous que c’est une débauchée qui s’est tapée cinq mecs en même temps ; je ne sais pas comment ils n’ont pas pu voir sur la vidéo - parce que oui, vidéo ! - qu’elle était inconsciente mais on passera sous silence (ou pas) leur stupidité. On doit néanmoins nuancer puisqu’Emma elle-même est très confuse, et ne veut surtout pas faire quelque chose qui compromettrait sa popularité et qui gâcherait la vie de ses bourreaux. La seule personne qui rachète toute cette bande d’enfoirés, c’est la conseillère du lycée. Dans beaucoup de romans traitant de ce genre de délit, on nous montre un personnel/corps enseignant impuissant (13 reasons why) mais ici non, ENFIN ! C’est la conseillère du lycée qui explique à Emma qu’elle a été violée. Par plusieurs jeunes hommes qu’elle connaissait bien puisque certains sont ses amis. </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le dernier tiers du roman se déroule un an plus tard. On suit la vie d’Emma, déscolarisée, abandonnée par ses parents, qui a fait des tentatives de suicide ; le procès contre les jeunes hommes est en cours et la petite ville est sous tension. On peut voir très en détail comment la plainte de viol a affecté Emma et sa famille : économiquement, parce que oui la thérapie coûte cher, socialement car ils sont traités comme des lépreux, et mentalement. J’ai envie de vous partager deux scènes qui m’ont marquée : la première, c’est la découverte d’un comité de soutien pour les violeurs, avec leurs petites copines qui portent des tee-shirts #teamBrad, #teamColin etc. On dirait que c’est une mode ou une série télévisée, et ça fait peur. La deuxième c’est la fin. Il n’y avait pas de bonne solution pour finir cette histoire, pas de happy end où tout le monde va s’excuser auprès d’Emma et elle s’en va pour de nouvelles aventures toute revigorée et pleine d’espoir. Non, sa mère lui dit même dans les dernières lignes “Ce sont de bons garçons, ça a juste dérapé.”</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">L’auteure a écrit un mot à la fin, expliquant pourquoi elle avait écrit ce livre, pour qui et qu’est-ce qu’elle voulait qu’il en résulte - à savoir un débat sur le consentement, une explication à l’école et un monde dans lequel une femme sur trois ne subit pas un abus sexuel au moins une fois dans sa vie. </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je vous partage aussi quelques uns des extraits d’interviews qu’elle a donné à divers journaux irlandais : “O’Neill was intent on having protagonist Emma as the ‘mean girl’. “I wanted to invert that trope of the idea of the victim being this sweet innocent girl.” She wanted “to make the reader almost complicit because of the fact Emma is unlikeable.” “Because she behaves in ways before and after the rape that don’t conform to our ideas of how a victim behaves. That is really important - we need to understand there is no such thing as a perfect victim.” She wanted the reader “to almost get to a point where they are saying she nearly was asking for it, to have that frightening moment of realising you are blaming her as well.”</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioMxBFzvvIkYz5ckYJcQq5FG3lhYaiObZfeAY06AvXgn__BBrOyXL-9X5UOsfFGfFksqWd37Fa9nhzNPXs77DvKqd_DaelZbFBClT2YRkIBBPCxy8h3uY3MP6GVRirKrviHibRe40gwANe/s1600/51ORDffG1pL._SX320_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="322" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioMxBFzvvIkYz5ckYJcQq5FG3lhYaiObZfeAY06AvXgn__BBrOyXL-9X5UOsfFGfFksqWd37Fa9nhzNPXs77DvKqd_DaelZbFBClT2YRkIBBPCxy8h3uY3MP6GVRirKrviHibRe40gwANe/s320/51ORDffG1pL._SX320_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="206" /></a></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Maintenant passons à son premier livre (mais le deuxième livre que j’ai lu d’elle) : </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Only ever yours</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, un monde où les petites filles ne naissent plus naturellement, mais sont créées en laboratoire et entraînées dans des écoles à devenir des femmes parfaites. freida espère se maintenir dans le classement pour devenir une compagne (épouse) plutôt qu’une concubine (objet de plaisir sexuel) ou un professeur. Rien ne va plus pour cette dernière année : sa meilleure amie prend du poids (impensable), et elle-même commence à se sentir nerveuse quand à l’avenir qui l’attend.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ma première réaction : Soufflée. Bouleversée. Je ne pouvais pas croire ce que je venais de lire. Et énervée/horrifiée par cette société si cruelle et injuste qui utilise ces femmes, qui n’ont même pas le droit à une mort : elles sont retirées de la vie à 40 ans. Et bien sûr, aucun libre arbitre sur le corps et l’esprit. Les femmes portent un numéro (#630) et n’ont pas de majuscule à leur prénom. Elles doivent toutes mesurer la même taille, penser le même poids, montrer les mêmes dispositions. </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Dès le début, on s’attarde sur freida, qui a beaucoup de doutes et d’insécurités qui la rendent plus proche du lecteur. Au début, nous sommes horrifiés, dégoûtés par ce monde si étranger au nôtre, et puis mine de rien, tout comme les personnages, nous intériorisons les normes de ce destin inévitable. On a peur, on espère pour ce personnage banal (loin d’être une rebelle comme Isabel ou une salope comme Megan) dans la norme. Seule relation véritable de cet ouvrage est l’amitié qu’Isabel et Freida entretiennent, qui prouve qu’elles restent capables de sentiments et ne sont pas des machines. On vit tout à travers le personnage : quand elle tombe dans le classement on est anxieux, presque énervés quand elle fait des erreurs humaines. Professeur (chastity) est la meilleure place car elles sont autorisées à vieillir mais on est encouragés à penser que compagne est mieux alors que c’est devenir une poule pondeuse et être mise au rebut à 40 ans. C’est épuisant pour le lecteur, qui doit toujours être sur ses gardes, à ne pas se prendre trop au “jeu”, ne pas entrer dans la compétition qui fait rage entre les jeunes femmes.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Il y a évidemment une réflexion importante sur le corps, le rapport au corps, le poids mais aussi le consentement et la société car c’est une culture de l’obsession. L’auteure s’est d’ailleurs inspirée de ses propres journaux d’adolescence pour transposer ce qu’elle ressentait à cette époque : “It was just this obsession with what people thought of me… was I good enough, was I pretty enough. Comparing myself constantly. I was so stuck in my own head with these negative, dysfunctional behaviours.” Bien au delà de la scienc-fiction, ce livre reflète des obligations que les femmes actuelles peuvent ressentir : surveiller les calories, toutes ces photos sur les réseaux sociaux pour se créer une image, des comportements qui dégagent une énergie négative. Avec un patriarcat très établi, le décalage entre les hommes et les femmes (qui doivent être tout simplement parfaites) est juste criant de vérité.</span></div>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Après ce long article, vous aurez compris que ces deux romans m’ont particulièrement intéressée et fait réfléchir. Une belle rencontre avec cette auteure, qui devrait se poursuivre en 2018 puisque deux prochain romans sont à paraître : Almost love le 8 mars 2018 et une réécriture féministe de La petite sirène (est-ce que vous voyez mes yeux qui pétillent à travers votre écran ?).</span></div>
Kiss the librarianhttp://www.blogger.com/profile/03475669494992376264noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-30311246671977080212017-09-14T05:30:00.000-07:002017-09-14T06:23:42.179-07:00A la recherche des souvenirs d'enfance: "La Gloire de mon père"<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBiqm3uXWgAY0MIaVOF3LoQFN6UblIEbzStSsHQ006BXyU-wv8IDfpKMLN2CRKTZ5zqSVNHyXTHjKKvf4ACqe2zvK0r_Oe_Qx3VTmqncuW8pmnlrAWETrhu9lqShuuXJTGcc7Zr811ixg/s1600/51r5CNbydbL._SX297_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="299" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBiqm3uXWgAY0MIaVOF3LoQFN6UblIEbzStSsHQ006BXyU-wv8IDfpKMLN2CRKTZ5zqSVNHyXTHjKKvf4ACqe2zvK0r_Oe_Qx3VTmqncuW8pmnlrAWETrhu9lqShuuXJTGcc7Zr811ixg/s320/51r5CNbydbL._SX297_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="191" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">(cette image n'est pas à moi)</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>"Ce que j'écoutais, ce que je guettais, c'était les mots: car j'avais la passion des mots; en secret, sur un petit carnet, j'en faisais une collection, comme d'autres font pour les timbres (...) Lorsque sur le fleuve de son discours, je voyais passer l'un de ces vaisseaux à trois ponts, je levais la main et demandais des explications, qu'il ne me refusait jamais. C'est là que j'ai compris pour la première fois que les mots qui ont son si noble contiennent toujours de belles images" - p115<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
<div class="p2">
<br /></div>
<div class="p1">
<i> La Gloire de mon père</i> (1957) est le premier tome d'une trilogie appelée <i>Souvenirs d'enfance</i>, une première pour Pagnol puisqu'il n'avait jamais écrit de roman auparavant. C'est pour lui un pari audacieux puisqu'il rédige en partie ses mémoires: il narre en effet son enfance révolue en Provence, dès sa naissance, en insistant bien sur le cadre et les liens qui existent entre les différents membres de sa famille, puisque ceux-ci auront évidemment un impact sur lui.<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
<div class="p2">
<br /></div>
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>J'ai apprécié ce roman mais pas autant que je pensais le faire avant d'entamer ma lecture. Ma mère m'en avait tant parlé que je m'attendais à quelque chose d'extraordinaire. J'ai plus été intéressée par les personnages et l'histoire que le style d'écriture, presque sommaire à mon goût. Malgré cela, il y a bon nombre d'éléments remarquables à relever: Marcel semble avoir été un enfant curieux, avec une soif insatiable de comprendre les adultes dont l'existence repose sur un fonctionnement complètement différent du sien. L'enfance apparaît donc comme une période fixe faite de jeux mais aussi une période transitoire durant laquelle on tend vers l'âge et les préoccupations adultes, ce qui explique une sorte de flottement entre deux âges vécu par Pagnol enfant. Ainsi, il se révèle sans pour autant que l'on ait l'impression de rentrer dans son intimité puisque, dès l'introduction, il met ce passé à distance: on voit Marcel jouer avec son frère, aller au parc avec sa tante, admirer son père, son héros, instituteur presque socialiste en semaine, menuisier du dimanche, sans oublier sa mère, pour laquelle il éprouve également beaucoup de tendresse. On apprend en même temps que l'enfance est une succession de petits riens qui font notre bonheur: la craie de couleur peut faire le plus beau des maquillages, tout comme le fait d'être détenteur d'un secret qui nous paraît dérisoire une fois que l'on a grandi. Être un enfant c'est faire d'une petite escapade la grande aventure des vacances et du goûter un festin; être un enfant, c'est laisser son imagination en liberté et l'écouter comme la voix de la vérité.<span class="Apple-converted-space"> </span>Il n'empêche que ce n'est pas seulement l'époque de l'insouciance aveugle où l'on fait semblant d'être un aventurier, c'est aussi celle de l'expérience: Pagnol s'amuse à tester des théories douteuses sur des insectes, découvre que les adultes peuvent mentir (et lui aussi par la même occasion), qu'il peut faire ses propres choix et aller à l'encontre des ordres auxquels il est censé obéir. Il y a quelque chose de très sérieux dans la démarche de l'auteur qui plonge dans ses souvenirs, sans pour autant chercher à redevenir un enfant, avec la même solennité que lorsqu'il a vécu événements racontés. Cette enfance de la fin du XIXème fait qu'il est impossible également de passer outre le cadre historico-politique, soit la présence de la Troisième République dont Joseph, instituteur et anticlérical convaincu, se fait le porte-parole; on remarque d'ailleurs à quel point les paysans sont loin de partager les valeurs de cette République en construction, non seulement parce qu'ils ne baignent pas dans cette atmosphère de changement, mais également parce qu'ils ne comprennent pas la radicalité et le besoin de tout révolutionner; ce décalage dans les mentalités pousse Marcel à s'interroger et, très tôt dans sa vie, à se forger une conscience politique qu'il entremêlera à son écriture.<span class="Apple-converted-space"> </span></div>
<div class="p2">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<style type="text/css">
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px 'Trebuchet MS'}
p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px 'Trebuchet MS'; min-height: 14.0px}
</style>
</div>
<div class="p1">
<span class="Apple-converted-space"> </span>Pour terminer cette chronique, je pense que ce livre plaira aux personnes qui aiment les mémoires et les souvenirs d'enfance, à celles et ceux qui apprécient le soleil, les paysages de Provence, le chant des cigales et de lire sur la terrasse ou à l'ombre d'un arbre et pour qui la simplicité est le maître mot pour jouir d'une oeuvre...</div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
A bientôt,</div>
<div class="p1">
Andréa. </div>
<br />Andréa http://www.blogger.com/profile/01587608533162861625noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3727863366436835676.post-35848172881799696462017-09-13T10:00:00.000-07:002017-09-13T10:00:17.067-07:003096 jours de Natasha Kampusch : entre captivité et réflexion sur le mal<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">“Sensible - dans mon enfance, c’était un terme péjoratif servant à désigner des gens trop tendres pour ce monde.”</span></div>
<b id="docs-internal-guid-7c33f42b-4f66-4421-2854-bdc7fd7aed38" style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Natasha Kampusch ne débute pas </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">3096 jours</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> par sa captivité. Elle remonte bien plus loin : elle couvre les dix premières années de sa vie, celles qui ont forgé la petite fille effacée et peu confiante, personnalité qui a attiré son kidnappeur. C’est cette envie de chercher, de comprendre, qui m’a faite accrocher à l’histoire. Ce n’est pas 300 pages de complainte. Ce récit est l’oeuvre d’un cheminement à saluer.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">3096 jours</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, nous dit le résumé, est l’histoire de la captivité de l’auteure, qui fut enlevée à l’âge de dix ans et détenue à 25 minutes de chez elle pendant huit ans et demi. Je ne me serais sûrement pas retournée sur ce livre si une blogueuse et auteure que j’apprécie n’en avait pas fait l’éloge - grâce à elle, je viens à mon tour en faire l’éloge.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">“Lorsqu’on est adulte, on sait qu’on perd une part de soi-même quand il faut tolérer des faits que l’on n’aurait jamais imaginés avant leur survenue. Le sol sur lequel on s’est construit se fissure alors. Et pourtant, l’unique bonne réaction est de s’adapter, car c’est ce qui garantit la survie.”</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Enfance mi figue mi raisin, petite fille perdue, enlèvement expédié en quelques lignes : tout va vite et on ne comprend pas bien. Bienvenue dans l’univers de Natasha Kampusch qui vient de perdre l’enfant qu’elle était. Ce récit, c’est son combat pour garder la santé mentale dans une cave. Pour s’accrocher à des souvenirs heureux, pour continuer à espérer alors même que pendant deux ans elle ne voit pas la lumière du jour. </span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">C’est la moitié du roman. Et puis, commencent les descriptions de sévices corporels. D’abus. De coups. Je ne vous cacherais pas que la plupart de ces lignes m’ont données envie de vomir mais que par respect pour l’auteure je les ai lues. Avec ce livre, on fait le yoyo émotionnel : j’étais émue aux larmes par certaines réflexions sur la vie et la survie, mais j’étais aussi profondément furieuse, contre cet homme. Je ne pense pas qu’on puisse avoir plus de raisons de le haïr que Natasha, et pourtant elle nous exhorte à la prudence, et à la prise de recul. Le plaidoyer de Natasha, c’est de voir les nuances de gris. Si l’on démonise le kidnappeur, alors ça ne peut pas être le voisin à qui l’on adresse un signe amical le dimanche matin quand il tond sa pelouse. La balance entre récit et introspection est parfaitement maîtrisée.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
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<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">“La victime doit être brisée et le rester, afin que l’externalisation du mal puisse fonctionner. Une victime qui n’endosse pas ce rôle personnifie la contradiction dans la société. On ne veut pas voir cela, car il faudrait alors se poser des questions.”</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Puis il y a sa libération. Quel soulagement ! Et bien, peut-être pas tant que ça. Car c’est cette société qui a créé Wolgang, et bien d’autre. Pas d’expériences traumatisantes dans son enfance, mais des problèmes relationnels à l’âge adulte. Pourtant, il se fond dans la foule, il salue ses voisins et va acheter des vêtements pour la jeune fille qu’il a enlevée. Qu’est-ce qui ne va pas chez lui ? Que s’est-il passé pour que la seule solution qu’il ait trouvé pour avoir quelqu’un auprès de lui soit d’enlever une petite fille et de l’élever en tant que parfaite compagne ? Toutes ces questions sont très justement posées par Natasha, qui s’est libérée depuis presque dix ans. Dix ans qui n’ont pas été toujours faciles, car dans sa quête de la vérité elle s’est fait beaucoup d’ennemis. </span></div>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je garderai de cette lecture marquante le souvenir d’une jeune fille qui n’a eu d’autre choix que d’être courageuse et de se protéger. C’était émotionnellement difficile à lire mais c’est un livre que je conseille à tout le monde, malgré un avertissement en ce qui concerne certaines scènes pour les jeunes ados ! </span></div>
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