Lecture à thème du mois de juillet : petite percée dans la littérature japonaise !

Comme vous le savez (peut-être ? Non ?), le thème de la lecture commune du mois de juillet était de lire un auteur non anglophone (ou francophone)... Difficile pour moi n’est-ce pas, j’ai néanmoins réussi à trouver deux livres de la littérature japonaise que j’ai envie de vous présenter, un minuscule échantillon de deux auteurs japonais connus. On commence ?


“Murakami distille une oeuvre somnambulique, de bout en bout hypnotique, où les frontières entre le rêve et la réalité, entre la conscience et l’inconscient, ne cessent de s’estomper, jusqu'à disparaître, dans les limbes de l’imagination.” dit André Clavel et c’est exactement ça.


Dans L’étrange bibliothèque, on a effectivement l’impression de nager en plein cauchemar - car c’est horrible, mais aussi - parce que rien ne fait sens, rien n’est logique en dehors de l’esprit du petit garçon, qui est très allégorique. On comprend vite le message de l’auteur, qui est : cet enfant est emprisonné par sa soif de connaissance, jeté en prison et effrayé et forcé d’apprendre par coeur - formaté. On peut et on doit y voir une critique de la société japonaise, qui cloisonne les esprits des jeunes enfants brillants en les faisant rentrer dans des cases ; les petites filles sont sacrifiées pour que les garçons réussissent. C’est un aspect important du livre, qui est d’ailleurs très court. Il ne faut cependant pas oublier l’aspect très prenant, fascinant de l’histoire, embellie par les illustrations sublimes de Kat Menschik, auteure Berlinoise. Très étrange, mais envoûtant, très particulier.


J’ai ensuite lu totalement par hasard Hôzuki d’Aki Shimazaki, qui raconte l’histoire de deux femmes que tout oppose, et qui vont devoir lier connaissance car leurs enfants sont amis. L’une tient une librairie et est une ancienne prostituée et l’autre est une femme de diplomate, jeune fille de bonne famille et pourtant quelque chose les rassemble. J’ai trouvé que c’était une belle réflexion, aussi réaliste que poétique, sur la société japonaise (d’ailleurs soyons clairs, pas seulement la société japonaise) et ce qu’elle inflige aux femmes, plus particulièrement sur la féminité, la maternité - ces thèmes sont abordés de manière innovante, très réaliste mais aussi très détachée. C’est une histoire lente, qui ne va nulle part jusqu’aux dernières pages, qui sont bouleversantes.

Je pense continuer ma plongée dans l’univers de la littérature japonaise - je suis d’ailleurs en train de lire mon deuxième Murakami, Kafka sur le rivage ! Je reviendrai peut-être bientôt vous en parler, qui sait ?

Commentaires

  1. Coucou! Ravie de te voir sur un autre support que Youtube ;-) Je ne connais le second roman dont tu parles dans l'article. Par contre j'ai lu quelques romans de Murakami (et j'en lis actuellement) et je trouve cet auteur vraiment fascinant. Ecriture poétique, mystérieuse, étrange, métaphorique et parfois cru à la fois. J'ai beaucoup aimé Kafka sur le rivage et la fin des temps. Par contre j'ai été déçue par l'incolore Tsukuru... Bonnes lectures!

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    1. Coucou ! Merci beaucoup d'avoir pris le temps de venir faire un tour ici ! J'ai été charmée par L'étrange bibliothèque, très exubérant, mais là je bloque un peu sur Kafka sur le rivage... On verra bien si j'arrive à le finir ! Bonnes lectures !

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