Les Piliers de la Terre par Ken Follett : un classique moderne

Je suis fière de vous présenter la dernière recrue de mon Panthéon littéraire : la géniale fresque médiévale Les Piliers de la Terre (The Pillars of the Earth en V.O.) du non moins génial Ken Follett (un auteur qu’on ne présente plus, je pense qu’il a largement fait ses preuves ! Et si par un mystérieux enchantement vous n’avez jamais entendu parler de lui, je vous laisse aller faire un tour chez notre ami à tous - j’ai nommé : Wikipédia -). J’ai l’impression que tout le monde ou presque dans mon entourage a déjà lu Les Piliers de la Terre et qu’on pourrait déjà le ranger parmi les classiques de la littérature qu’on ne présente plus, mais il me tenait à cœur de vous en parler quand même.

La première fois que j’ai découvert Les Piliers de la Terre, c’était en 2010 ; j’avais regardé l’adaptation en série avec ma mère lorsqu’elle était passée à la télé. Depuis, j’ai toujours eu envie de lire l’oeuvre originale mais sans en avoir l’occasion, jusqu’à récemment. Je suis tombée sur le livre par hasard l’année dernière à lors d’une foire aux livres, mais je ne l’avais pas ouvert jusqu’à il y a quelques jours. Profitant de mes vacances post-prépa, j’ai décidé d’écouler un peu ma pile à lire et de m’attaquer (enfin) à la lecture des Piliers de la Terre. Une fois ouvert, impossible pour moi de le refermer ! Même lorsque j’ai terminé le roman, il était difficile d’en ressortir : l’histoire se déroule sur une cinquantaine d’années (de 1123 à 1174), on s’attache aux personnages, on s’en fait presque des amis et on n’a aucunement envie de les quitter.


Voici un petit résumé habilement trouvé sur internet : L'action se situe dans l'Angleterre du XIIe siècle et tourne autour de la construction d'une cathédrale par le prieur du village de Kingsbridge. L'intrigue couvre une période allant du naufrage de la Blanche-Nef en 1120, qui laissa la couronne d'Angleterre sans héritier et eut pour conséquence la guerre civile, jusqu'à l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket dans la cathédrale de Canterbury en 1170. Elle mêle les tensions entre le pouvoir monarchique et l'Église, l'un et l'autre convoitant le pouvoir de l'autre, les rivalités familiales et amoureuses entre des personnages issus de couches sociales très différentes, allant du hors-la-loi au comte en passant par l'artisan en quête de travail.


Il y a de nombreux personnages dans un contexte assez complexe, mais l’histoire est si bien tissée qu’on ne s’y perd étrangement pas. Malgré la taille du roman (un peu plus de 1000 pages), on ne s’ennuie pas une seule seconde, Ken Follet parvient à fasciner son lecteur du premier au dernier mot, ce que j’ai rarement eu l’occasion de voir. Je m’attendais à lire un bon livre, mais pas un tel chef d’oeuvre !
Les personnages sont fascinants, parfois légèrement caricaturaux, notamment le bon prieur Philip et a contrario l’évêque Waleran le corrompu, mais dans la limite du raisonnable. Les personnages féminins notamment sont très intéressants : Ken Follett nous présente des femmes fortes, ambitieuses et au caractère bien trempé, tranchant avec l’image médiévale de la femme soumise (même la comtesse Elizabeth dans un certaine mesure bien qu’elle semble au premier abord être justement l’archétype de la femme soumise).

L’écriture de Ken Follett nous immerge totalement dans cet univers avec des descriptions si détaillées qu’on a l’impression d’assister à certaines scènes. Une mise en garde s’impose pourtant si vous ne l’avez pas encore lu : ce réalisme est parfois à la limite du supportable, notamment lorsqu’il s’agit des scènes de meurtre, de viol ou de pendaison (ce qui prouve néanmoins la justesse de l’écriture de Ken Follett).

En bref, si vous ne l’avez pas encore lu, je ne peux que vous conseiller cette lecture qui fut pour moi une révélation littéraire. Bonne lecture !


A bientôt,
Roxane.

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