Cet automne laissez vous tenter par Autoboyography de Christina Lauren !

La romance s’est invitée dans mes lectures sous la forme d’Autoboyography de Christina Lauren, une nouveauté de septembre et je dois avouer que j’ai fondu comme neige au soleil.



C’est l’histoire de Tanner, 17 ans, ouvertement bisexuel en Californie ; malheureusement sa famille déménage dans l’Utah, l’état où 80% de la population est mormone. Le petit problème : la culture mormone n’est pas très ouverte à l’homosexualité, ni à la bisexualité d’ailleurs puisque l’homme et la femme ont été créés par Dieu pour vivre très purement dans les liens du mariage. Et le deuxième problème se nomme Sebastian Brother : il est le jeune prodige mormon du lycée de Tanner, il a publié un livre grâce au cours très compétitif nommé Le Séminaire… Bien sûr, Sebastian est le tuteur de ce cours, et Tanner s’est inscrit. L’attraction est immédiate. Mais c’est un peu Roméo et Juliette au XXIème siècle, en étant plus intéressant (désolée Shakespeare) ; de gros obstacles se dressent sur leur route, la famille, la religion, la société en général.

Ce livre m’a faite passer par une large gamme d’émotions : le coup de foudre est adorable, j’ai failli me crever un oeil parce que j’étais surexcitée et donc je m’agitais un peu trop. Et j’avais un énorme sourire plaqué sur le visage (les gens ne vous prennent pas du tout pour une folle quand ils vous voient regarder votre bouquin avec autant d’amour). L’histoire d’amour est parfaitement menée, c’est à dire qu’elle est plausible. Elle se déroule pendant tout un semestre mais c’est un slow burn : ils ne se jettent pas l’un sur l’autre au bout de deux jours - d’ailleurs peut-être qu’ils ne se jettent pas l’un sur l’autre parce que dépasser les croyances de la culture mormone, ce n’est pas facile.

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’aime ce livre : il est très documenté. Une booktubeuse américaine ayant grandi dans une famille mormone l’a lu, et l’a trouvé criant de réalisme : les activités de l’église, les messages encadrés dans la maison, la façon dont se déroulent les missions des jeunes hommes. J’aime apprendre des choses quand je lis, et trop souvent certains livres ne vont pas plus loin que l’histoire principale, on sent même une certaine limite dans la complexité de ce que l’auteur peut nous apporter en terme de connaissance. Christina et Lauren (car c’est un binôme d’autrices) apportent des explications, des réponses, et sans porter de jugement. Il ne s’agit pas de juger les croyances mormones mais de tenter d’en apporter un éclairage aussi honnête que possible - si personne n’y trouvait son compte, la secte n’aurait pas prospéré au point qu’elle “possède” un état. Le meilleur ambassadeur que les mormons pouvaient trouver est Sebastian lui-même, fervent croyant et la preuve vivante qu’on peut naître mormon et être quelqu’un de fantastique. On n’ira pas jusqu’à dire ouverts d’esprit, mais ils sont généreux et bien souvent polis, agréables et serviables. C’est un sujet un peu tabou peut-être, qu’elles ont dompté d’une main de maître.

Enfin, j’ai noté une mise en abyme qui m’a beaucoup plu : le livre que Tanner écrit pendant 4 mois se nomme lui aussi Autoboyography. Cependant, il se termine différemment du présent livre. J’ai l’impression que les autrices nous ont donné le choix de croire au dénouement que nous pensions le plus probable - ou que nous espérions. Alors merci Mesdames ! (en plus elles ont répondu à mon message sur instagram donc je les aime d’amour)

En clair, ce livre a mis de la pêche et de la romance dans ma vie tout en me faisant réfléchir sur certaines de mes croyances. Foncez !

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